La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débute aujourd'hui lundi et s'étalera tout au long de la période automne-hiver. La grippe désigne, par définition, une infection respiratoire bénigne. Son évolution pourrait être compliquée en raison d'une virulence particulière du virus ou à cause de la vulnérabilité de la personne infectée. Le virus grippal est très contagieux. Ce qui risque de provoquer des épidémies qui sévissent, généralement, durant la saison hivernale notamment, d'où l'intérêt de se protéger bien avant cette période. La prévention par la vaccination est le moyen le plus efficace pour lutter contre la grippe, puisqu'il n'y a pas de traitement curatif. À cet effet, deux millions et demi de doses ont été acquises et mises à la disposition des personnes vulnérables et à risque, pour un montant de 14 millions de dinars. Selon le directeur général de la prévention au ministère de la Santé, le Dr Djamel Fourar, plus de 1,3 million de doses ont été déjà réparties à travers les structures de santé de proximité où le vaccin sera administré gratuitement. D'autres doses d'immunisation sont disponibles au niveau des officines, rappelant, au passage, que le vaccin en question est remboursé pour les personnes âgées et pour les malades chroniques. Les "éligibles" à la vaccination contre la grippe saisonnière sont les personnes les plus exposées au risque de complications. Les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes et les enfants présentant une pathologie chronique (diabète, cardiopathies, affections rénales, affections pulmonaires) et les femmes enceintes sont les plus ciblés par ce dispositif de prévention. À cette longue liste de personnes à risque s'ajoutent les professionnels de la santé et les pèlerins. La vaccination des personnels des structures de santé est fondamentale, puisque cette catégorie de professionnels risque, en l'absence d'immunisation et de respect des règles d'hygiène, de constituer des vecteurs potentiels de transmission du virus en milieu hospitalier. Outre cette campagne, il est prévu, dit-on, de mettre en branle, durant "la haute saison" de la grippe, le dispositif de surveillance et de la prise en charge des cas à risque de complications. Ce dispositif se distingue par un réseau "sentinelle" de surveillance, qui permet, dit-on, de suivre notamment l'évolution de la situation épidémiologique de la grippe saisonnière et d'identifier les virus grippaux qui circulent dans notre pays. Les études de vénéréologie lancées lors de la saison 2017-2018 ont fait état de la circulation des virus H1N1, H3N2 et B. Le Dr Fourar rappellera plus loin que l'expérience a montré que seule la vaccination peut réduire le taux de morbidité des immunodéprimés et le taux de mortalité. Rappelons enfin que l'année dernière, pas moins de 250 cas de grippe sévère ont été hospitalisés et 26 personnes sont décédées. Hanafi H.