La cheffe de file des Démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dont le parti a repris le contrôle de la Chambre des représentants s'engage à imposer de nouveaux "freins et contrepoids" à l'Administration de Donald Trump. Les élections législatives de mi-mandat, ont permis aux Démocrates de reprendre le contrôle de la Chambre des représentants, tout en laissant aux Républicains le Sénat. Voilà une situation, qui obligera Donald Trump à cohabiter avec les Démocrates au Congrès. Lui, qui a revendiqué un succès personnel, s'est vu promettre des jours difficiles par Nancy Pelosi, la cheffe des Démocrates, laquelle s'est engagée à imposer de nouveaux "freins et contrepoids" à son administration. Ainsi, les Américains ont élu un 116e Congrès divisé, qui laisse supposer deux dernières années de mandat mouvementé au 45e Président des Etats-Unis. Les élections de mi-mandat, qui sont traditionnellement délicates pour le Président en place, n'ont pas dérogé à la règle. La perte de la Chambre, en dépit d'excellents indicateurs économiques, constitue un sérieux revers pour le locataire de la Maison-Blanche. Après deux ans d'une présidence Trump, qui a profondément divisé les Américains, les Démocrates promettent donc d'utiliser leur nouvelle majorité à la Chambre basse, à partir de janvier 2019, pour servir de "contre-pouvoir". Ils s'offrent la possibilité de lancer une procédure de destitution contre le président américain, même si l'état-major démocrate a laissé entendre qu'il était réticent à déclencher cette option explosive, probablement vouée à l'échec dans un Sénat républicain, qui a le dernier mot. Ceci étant, l'opposition démocrate aura aussi les mains libres pour lancer des enquêtes parlementaires à tout-va, notamment sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et Moscou. Mais en maintenant le contrôle du Sénat, les Républicains gardent notamment la main sur les confirmations des nominations présidentielles à la Cour suprême. Les deux Chambres devront s'accorder sur le budget, ce qui promet d'âpres batailles. Lui qui n'est jamais aussi convaincant que dans les combats, Donald Trump pourrait trouver dans les luttes au Congrès un terreau fertile pour sa campagne de réélection en 2020. La carte électorale sénatoriale jouait grandement, cette année, en faveur des Républicains : le renouvellement par tiers concernait des Etats majoritairement conservateurs. Jamais autant de femmes, même celles issues de minorités, n'ont été élues au Congrès, surtout du côté démocrate où la colère anti-Trump s'est cristallisée dans un nouveau souffle politique. La Démocrate du Kansas, Sharice Davids, avocate férue d'arts martiaux, est devenue la première Amérindienne élue au Congrès en l'emportant sur des terres conservatrices. Ilhan Omar et Rashida Tlaib, respectivement du Minnesota et du Michigan, sont devenues les deux premières femmes de confession musulmane élues à la Chambre des représentants. Grande première aussi dans le Colorado, où le Démocrate Jared Polis est devenu le premier gouverneur ouvertement gay d'un Etat américain. Merzak T./Agences