Les 48 agences foncières algériennes emploient 2 515 agents d'administration et 1 112 cadres techniques (architectes, ingénieurs, etc.), soit un total de 3 627 travailleurs pour lesquelles l'Etat dépense chaque mois plus de 57 milliards de centimes. C'est ce que le directeur général du Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement, Abdelkader Kelkel, a révélé, hier à Oran, à l'occasion du 4e et dernier séminaire régional sur l'activation du rôle des agences locales de gestion et de régulation foncières urbaines. L'homme, qui a considéré que les travailleurs des agences foncières "ne font rien, à la limite", a estimé que la situation des ressources humaines devrait être sérieusement examinée lors des ateliers qui doivent se tenir pendant les deux jours du séminaire. Dans son intervention, Abdelkader Kelkel a également relevé de nombreuses lacunes dans le fonctionnement de ces structures, parmi lesquelles le fait que seulement 17 agences foncières, soit le tiers, ont signé des cahiers des charges avec seulement 351 communes sur le territoire national qui en compte 1 541. Une situation que Bertima Abdelwahab, directeur central au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, a, de son côté, qualifié d'inacceptable, dans une intervention au cours de laquelle, il a notamment souligné la nécessité de réorienter le fonctionnement des agences foncières et de les dynamiser, afin qu'elles jouent leur rôle dans l'aménagement du territoire, la gestion et la régulation du foncier, mais aussi qu'elles contribuent au développement économique et à l'amélioration du cadre de vie du citoyen. "Il est également question d'accorder aux édiles plus de prérogatives à travers les cahiers des charges qui organisent les relations entre les agences foncières et les collectivités locales", a-t-il ajouté. À l'instar des trois précédents séminaires qui ont eu lieu ces dernières semaines, la rencontre d'Oran a pour objectif de poser un diagnostic de la situation des agences foncières pour identifier les contraintes et formuler des solutions. Pour cela, trois ateliers sont organisés, ils portent principalement sur les contraintes des agences foncières, les instruments d'aménagement et d'urbanisation et l'enrichissement du décret exécutif 90-405 organisant les missions des agences foncières. Plusieurs directeurs centraux prennent part à ce séminaire aux côtés des directeurs des agences foncières de l'Ouest, des inspecteurs généraux et des cadres du secteur des finances et de l'habitat. S. Ould Ali