Gravissime, la commission s'est permise de falsifier carrément le cheminement des évènements puisqu'il n'y a pas eu un arrêt momentané de la rencontre, ni reprise de jeu mais bel et bien un arrêt définitif du match. Comme il fallait bien s'y attendre, la commission de discipline de la LFP a annoncé, lundi soir, qu'elle a "étudié la réclamation présentée par le WAT à propos du match ASO-WAT de la 30e journée du championnat de Ligue 2". "Le club du WAT argue que l'arbitre n'avait pas sifflé la fin de la partie en raison de l'envahissement du terrain par les supporteurs de l'ASO pour exprimer leur joie. Après l'étude du dossier et du rapport des officiels du match, la commission a décidé d'homologuer le match en son résultat. Cette rencontre, disputée samedi à Chlef, s'est achevée sur le score nul de 1 à 1 ; un résultat qui a permis aux locaux de décrocher le billet d'accession en Ligue 1", note la LFP. Et d'ajouter sur le PV de la réunion de la commission que "suite à l'examen des pièces versées au dossier et du rapport des officiels de la rencontre, suite à la réclamation déposée par les dirigeants du WA Tlemcen devant la commission de discipline évoquant l'arrêt définitif de la rencontre après l'envahissement de terrain par des supporteurs de l'équipe locale ASO. De ce fait ils demandent le gain du match. Attendu que : après avoir visionné la vidéo versée dans le dossier par l'équipe WA Tlemcen, la commission a constaté un envahissement de terrain à la 93e minute de jeu par les supporters de l'équipe locale ASO pour fêter leur joie, entraînant un arrêt momentané de la rencontre". Gravissime, la commission se permet là de falsifier carrément le cheminement des évènements puisqu'il n'y a pas eu un arrêt momentané de la rencontre mais bel et bien définitif. La preuve, la rencontre n'a pas repris et s'est terminée en queue de poisson. L'arbitre Aouina a été en fait obligé de mettre fin aux débats devant l'envahissement du terrain par les supporters de l'ASO. Ce comportement de la galerie chélifienne tombe sous le coup de l'article 70 du code disciplinaire qui indique clairement : "L'envahissement de terrain entraînant l'arrêt définitif de la rencontre est sanctionné par : match perdu par pénalité au(x) club(s) fautif(s) ; deux (2) matchs à huis clos pour le ou les club(s) fautif(s) ; cent mille dinars (100 000 DA) d'amende pour le club fautif. Si l'infraction est constatée lors d'une rencontre seniors, le ou les club(s) des supporteurs fautif(s) seront privés de la quote-part due au titre des droits de télévision". Autrement dit, la commission de discipline devait défalquer trois points au décompte final de l'ASO qui se retrouverait du coup privée d'accession au profit de l'adversaire du jour, le WAT. Selon une source digne de foi, le WAT a décidé de faire appel devant la commission de recours de la FAF. En outre, la commission de discipline explique qu'"attendu que les officiels de match ont signalé l'utilisation et jet de fumigènes sur le terrain de jeu aux 34e et 75e minute de jeu par les supporteurs de l'équipe locale ASO pour la 3e infraction. Attendu que les faits reprochés au club ASO constituent une infraction sanctionnée conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire de la FAF, articles 69, 70 du code, la commission de discipline a décidé d'infliger un (1) match à huis clos à l'équipe de l'ASO Chlef. Deux cent mille dinars (200 000 DA) d'amende".