Répondant à l'appel de l'Union nationale des ordres des avocats (Unoa), les avocats d'Oran ont décidé, hier, de boycotter les instances juridiques en organisant un rassemblement de contestation qui s'est tenu devant la Cour d'Oran. Les robes noires étaient nombreuses à l'occasion pour marquer leur opposition aux dispositifs de la loi de finances 2020 quant au régime fiscal imposé aux activités libérales non commerciales. Pour Me Ikène, rencontrée sur place, cette action pourrait n'être que le prélude à d'autres actions si les pouvoirs publics persistent à maintenir le passage du régime déclaratif en vigueur depuis des années au régime réel à partir de l'année en cours. "Ils ont décidé de prendre 49% sur nos déclarations au lieu des 17 ou 19% imposées auparavant", dénonce-t-il. Même constat chez Me Mebrek, joint au téléphone, pour qui cette journée de protestation est une première mesure prise en attendant la suite des événements. Les avocats d'Oran attendent, à l'instar de leurs collègues du pays, la réponse du ministère des Finances, et dans le cas où elle ne serait pas favorable, d'autres actions seront menées. Dans la perspective d'avoir plus d'informations sur cette journée de contestation, nous avons sollicité le bâtonnier d'Oran qui a refusé de nous recevoir sous prétexte d'une réunion. Rappelons que la loi de finances pour l'année 2020 impose aux professions libérales le payement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), de la taxe sur l'activité professionnelle, de l'impôt sur le revenu global et les cotisations à la Casnos à hauteur de 15%. S. O.