Le chef-lieu de la daïra de Makouda, qui est aussi celui de la même commune, est dans un besoin impérieux d'un véritable plan d'urgence, essentiellement en aménagements. Cette daïra, selon un rapport soumis au wali de Tizi Ouzou lors de sa dernière visite, accuse un très grand déficit en matière de développement local. Il y est même rappelé au premier magistrat de la wilaya que cette commune, qui a été récemment érigée en daïra, “a consenti un énorme sacrifice, à savoir la perte de plusieurs de ses meilleurs fils parmi lesquels de nombreux Novembristes”. En effet, arrivé dans le chef-lieu à quelques mètres du siège de la daïra, le visiteur ne peut point remarquer à ses alentours une quelconque bâtisse qui lui indique que c'est là un chef-lieu de daïra ou de commune. Il n'existe au siège de cette municipalité qu'un grand arbre et un café maure. Ceci pour ce qui est de la description. Quant aux autres marques d'un quelconque développement, elles sont à chercher ailleurs. Les responsables de cette circonscription ont, depuis des années, milité pour la réalisation de certains projets qui leur semblaient d'une grande nécessité. Cependant, et jusqu'à présent, aucune enveloppe n'est venue desserrer cet étouffant étau. Makouda est toujours, après quarante ans d'indépendance, une région enclavée. Les différents responsables qui se sont succédé aux commandes de cette localité se sont tous battus afin de desserrer cet étau mais en vain, reconnaissent-ils. Car il était plus qu'impérieux qu'un autre découpage vienne faciliter la gestion de cette commune “trop vaste”. Ce handicap met, en effet, trois grandes localités dans un état d'enclavement dramatique. Le seul village de Tala Bouzrou a une densité démographique tellement importante qu'elle peut acquérir le statut d'une commune. De son côté, le village Attouche qui manque terriblement d'infrastructures est, lui aussi, en attente d'un même règlement. Sauf que, et à l'étonnement général, le dernier découpage administratif qui devait répartir ce grand patelin en plusieurs communes, en a fait une daïra en ajoutant à la masse une autre grande localité, Boudjima. En attendant cet aménagement administratif, la localité de Makouda est dans un grand besoin de revêtement de son réseau routier trop vétuste. Tous ces trois villages que nous avons cités sont un agglomérat de petites mais nombreuses bourgades enclavées et perdues dans ce “no mans land” oublié par les pouvoirs publics. L'on peut constater la pertinence de ce qualificatif en découvrant que la majorité de ces petits hameaux n'ont pas un chemin d'accès direct vers le siège de leur commune. En attendant la réalisation de ces petits projets de revêtement qui sont des plus vitaux, on n'omettra pas de citer, comme aiment à le faire les responsables de cette commune, l'abondance de l'eau potable au village Attouche. K. N. A.