Réformé depuis maintenant vingt ans, le CEM Krim-Rabah, sis au centre-ville de Draâ El-Mizan, demeure toujours en attente de sa démolition. Cet établissement, qui a servi à des générations entières, n'offre plus qu'un décor hideux. De cette vétuste infrastructure, composée de baraques en amiante ayant jadis abrité six salles de cours, il ne reste que des ruines envahies par des folles herbes. Des locaux qui, nous dit-on, ne répondent à aucune norme. S'il est vrai qu'une étude a été ficelée pour son remplacement par un autre collège, rien n'est encore fait à l'exception de l'étude du sol. "C'est un site qui répond à la construction d'un collège digne de ce nom, d'autant plus qu'avec l'exode rural en ville et la livraison de centaines de logements chaque année il est temps de réaliser un collège à la place de celui-ci, surtout que le problème d'assiette foncière ne se pose pas", explique un élu. Selon un ex-directeur de ce collège, de nombreuses commissions se sont déplacées sur les lieux sans vraiment opter pour sa reconstruction. Cet établissement reçoit non seulement les collégiens du centre-ville mais aussi de la cité de l'Indépendance, l'un des quartiers les plus peuplés de la ville de Draâ El-Mizan. À signaler, par ailleurs, que cet établissement n'est pas doté d'un terrain de sport. "Les élèves font de l'éducation physique dans l'ancienne cour de l'établissement sur du gravier. Nous enregistrons de nombreux accidents", regrette un autre professeur de ce collège, ayant requis l'anonymat. À noter que ce vieux collège a été fréquenté par plusieurs générations depuis l'indépendance. Il est l'un des premiers collèges de la wilaya de Tizi Ouzou. Jusqu'à la fin des années 1970, il recevait des élèves internes venant de Maâtkas, de Beni Douala, de Mechtras, de Tigzirt, de Makouda et d'autres localités de la wilaya parce qu'il était doté d'un internat pour filles et pour garçons. Cela étant, il est attendu que le projet de renouvellement de cet établissement soit lancé dans les meilleurs délais possibles afin de désengorger les autres collèges de la ville déjà en surcharge.