Le président américain, Joe Biden, a accusé, mardi 2 novembre lors d'une conférence de presse clôturant sa visite à la COP26, la Chine, principal pollueur mondial, de rester sourde aux "gigantesques" enjeux du dérèglement climatique par son absence à cette conférence cruciale. Chinois et Russes ont vite répliqué au président américain, Joe Biden, qui, à l'occasion d'une conférence de presse clôturant sa visite à la COP26 animée mardi 2 novembre, a critiqué l'absence de leurs présidents à cette conférence capitale. "Les actes parlent plus que les mots", a assuré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, ne se privant pas de fustiger les "mots creux" du président américain. Et M. Wang de rappeler les engagements "concrets" de son pays contre le réchauffement climatique. La Chine, premier pollueur mondial, est le pays qui investit le plus dans les énergies propres. Les Russes ont, eux, aussi rejeté d'un revers de la main les critiques du président américain. "Nous ne sommes pas d'accord", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les actions de la Russie contre le réchauffement climatique "sont cohérentes, réfléchies et sérieuses", a-t-il soutenu. Mardi 26 novembre, Joe Biden a accusé la Chine, le principal pollueur mondial, de rester sourde aux "gigantesques" enjeux du dérèglement climatique par son absence à la COP26. Selon lui, "c'était une grave erreur de la Chine de ne pas venir", estimant que le président chinois, Xi Jinping, "a perdu une occasion d'influer sur les gens dans le monde entier". "C'est un sujet gigantesque et ils (les Chinois) ont tourné le dos. Comment peut-on faire ça et prétendre à un quelconque leadership ?" a encore commenté le président américain. Le président chinois s'est, en effet, contenté d'un message écrit, posté sur le site internet de la conférence cruciale pour l'avenir de la planète. Aucune intervention par visioconférence ou message vidéo n'est prévue pour les chefs d'Etat et de gouvernement, qui devaient aller s'exprimer sur place. "Il a des problèmes climatiques très, très graves et il ne se montre pas disposé à faire quoi que ce soit", a lancé M. Biden, avant d'ajouter : "C'est la même chose pour Vladimir Poutine." Juste avant la COP26, le président américain, qui a vanté le retour de son pays sur la scène internationale sous son mandat, avait déjà chargé Pékin et Moscou au cours du G20 à Rome, se disant "déçu" par l'absence d'engagements climatiques de leur part. Il faut dire que la Chine et la Russie figurent parmi les grands absents d'un accord phare conclu mardi 2 novembre par une centaine de pays pour contenir le méthane. Les pays en développement dont la Chine font face à des "problèmes pratiques" pour atteindre ces "objectifs ambitieux", a fait valoir hier M. Wang, soulignant notamment un "manque de technologies" adaptées. Représentant plus de 40% des émissions mondiales de ce puissant gaz à effet de serre, les pays signataires de l'accord se sont engagés à en réduire les rejets d'au moins 30% d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. "Le méthane est l'un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite. Ce faisant, cela permettra de ralentir immédiatement le changement climatique", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, soulignant que ce gaz était responsable d'"environ 30%" du réchauffement de la planète depuis la révolution industrielle. C'est "un engagement qui change la donne", avait renchéri Joe Biden.