Le président de l'USM Alger, Saïd Allik, a affirmé, hier, qu'aucun club pour le moment n'est favori pour le titre de champion d'Algérie. “À vrai dire, après 17 journées du championnat, aucune équipe n'a démontré sur le terrain une supériorité manifeste pour mériter le statut de favori pour le sacre final. À mon sens, il y a cinq ou six équipes qui sortent, certes, du lot, mais aucune d'entre elles n'est assurée de quoi que ce soit”, indique-t-il, estimant du reste que le “retournement de situation qu'a connu la course au titre en ce début de la phase retour est la meilleure preuve que tout peut arriver, aussi bien pour le sacre que pour la relégation”. Revenant justement sur le passage à vide du leader, l'Entente de Sétif, Allik estime que cette formation, qui a démarré la compétition en trombe, “connaît une période difficile, avec sept matches sans victoire, due essentiellement au fait que le groupe n'arrive pas à tenir le coup sur le plan physique suite à la répétition des matches en championnat et en Coupe arabe”. “Je penser que l'effectif de l'ESS n'a pas assez tourné. Il y a eu une certaine fatigue pénalisante à un moment où d'autres équipes sont revenues en force, ce qui est normal”, dit-il n'écartant pas “un réveil rapide de l'ESS qui possède une équipe redoutable”. Pour le boss usmiste : “Pour notre part, nous ne parlons pas de titre mais d'une place au podium, comme cela a été tracé comme objectif en début de saison. Notre leitmotiv, c'est tenter de gagner à chacune de nos sorties et faire les comptes à la fin du parcours.” Allik explique également que le retour en forme de l'USMA était prévisible. “Je m'attendais personnellement à ce que mon équipe reprenne son niveau habituel. Nous avons un staff technique qui fait du bon travail depuis le début de la saison, mais il fallait que le groupe passe par une certaine transition qui a été d'ailleurs difficile. Il fallait que les joueurs s'adaptent à la méthode Lobello. J'ai maintenu ma confiance en ce staff dans les moments difficiles et, aujourd'hui, les résultats me confortent dans mon choix. Il faut savoir, à ce titre, que Lobello est venu à l'USMA pour un travail à long terme avec comme objectif principal de construire une bonne équipe dans deux ans. Cela importe plus pour moi que les titres.” ALLIK RAPPELLE SAYEH À L'ORDRE Les sorties de Salim Sayeh, autoproclamé vice-président de l'USM Alger, alors qu'il n'est même pas membre du bureau directeur du fait que sa candidature a été rejetée par la dernière assemblée générale de l'USMA, ne sont plus du goût du président Saïd Allik. En effet, ce dernier n'a pas hésité hier à sortir de son mutisme pour critiquer le comportement de Sayeh. “Même si je reconnais que M. Sayeh est proche de l'équipe en assistant aux entraînements et faisant les déplacements de l'équipe, il n'en demeure pas moins que la gestion du club est du ressort exclusif de la direction du club et de son comité directeur, notamment en ce qui concerne le volet recrutement. À ce titre, je précise que Sayeh n'a rien à voir dans les négociations pour les deux recrutements de Hanister et d'Abouta. Les discussions ont été menées par la direction du club depuis plusieurs mois pour arriver à un accord duquel nous nous réjouissons. Alors, je répète, Sayeh n'a rien à voir dans notre démarche en ce qui concerne le recrutement”, nous a-t-il confié hier. Et d'ajouter : “Ceux qui veulent aider l'USMA sont les bienvenus, mais il ne doivent pas se substituer pour autant aux membres du comité directeur qui, eux, sont élus par une assemblée générale du club souveraine.” Il faut rappeler qu'Allik avait déjà rappelé à l'ordre M. Sayeh, il y a trois mois, suite à des déclarations faites à la presse sur la gestion du club. De là à dire que le courant ne passe plus entre les deux hommes, il n'y a qu'un pas à franchir. S. B.