La concurrence est telle que les différents et nombreux opérateurs de la téléphonie mobile sont contraints de faire preuve d'imagination et opter pour divers artifices en vue d'attirer deux types de clientèle. Il y a une clientèle qui opte pour des produits dernier cri sans trop s'attarder sur le prix et celle qui n'a d'autre souci que le nombre de billets à “sacrifier” pour acquérir un téléphone portable ordinaire. Les deux catégories seront satisfaites durant cette manifestation car plusieurs formules d'achat sont proposées par les opérateurs. De 2 500 à 50 000 DA est la fourchette des prix. En effet, le Salon de la communication et des télécommunications, qui a ouvert ses portes, pour la troisième année consécutive au Palais des expositions d'Oran, offre, durant une semaine pour ne pas changer, pratiquement les mêmes produits que lors de ses deux précédentes sorties. Des téléphones portables frappés des logos les plus en vogue et dont les prix varient de 2 500 DA pour atteindre allègrement et dépasser les 50 000 DA pour le dernier cri des cellulaires. On trouve également dans les stands les indispensables accessoires et autres gadgets électroniques, dont les MP3, les kits mains libres et les cartes mémoires. Mais le plus remarquable cette année, quoique le phénomène ne soit pas nouveau, c'est la profusion des formules de tombola proposées pour pousser le maximum de visiteurs à la consommation. Les trois opérateurs de la téléphonie mobile ont montré la voie et tout est fait pour allécher le consommateur. Pour l'achat d'une puce “spéciale foire” ou d'une carte de recharge, trois tirages au sort quotidiens sont réalisés et le prix va du téléphone moyen, au haut de gamme en passant par une pyramide de dix coffrets de chocolat et des appareils photos, un dîner pour deux personnes dans un hôtel cinq étoiles ou un véhicule tout-terrain lors du tirage au sort final. Des formules qui poussent nombre de visiteurs à débourser de 100 à 500 DA pour tenter leur chance. “On ne sait jamais”, avouera, un peu confus Samir, pris la main dans la poche. Du côté des détaillants, c'est la crainte de se voir “mis à l'écart” par les fournisseurs qu'ils déboursent jusqu'à 7 000 DA pour un stand de dimension modeste. “Je préfère rester dans mon magasin, bien tranquille, au lieu de venir chercher un bénéfice de 500 DA au maximum par produit”, nous dira, dépité, un revendeur. “On est obligé d'être là pour être vus et ne pas s'attirer les foudres de nos fournisseurs et risquer de se voir préférer d'autres clients”, tient-il à expliquer. S. O.