La sortie africaine de l'USMA sur le revêtement synthétique du stade communal de Bethioua a fini par faire éclater au grand jour ce qui s'apparente à une véritable “arnaque” qui, longtemps gardée en secret, n'a cependant pas échappé à l'œil “connaisseur” du président usmiste, M. Saïd allik. Ce dernier, en dépit de la victoire de son équipe face au team gambien de Wallidan, a ouvertement annoncé que c'était là le premier et le dernier match du club de Soustara à Béthioua. Le motif invoqué : la mauvaise qualité du terrain qui a, d'après les propos mêmes du premier responsable de l'USMA, “beaucoup handicapé les coéquipiers de Bilal Dziri et influé négativement sur leur rendement”. Il ne fallait pas plus pour que bon nombre de voix, considérées comme appartenant à ce qu'on désigne communément à Béthioua “l'opposition”, s'élèvent de nouveau pour réclamer des comptes et affirmer qu'il y a bel et bien eu “détournement de fonds”. Un membre du comité directeur actuel du NRBB n'y est d'ailleurs guère allé avec le dos de la cuillère pour fustiger ceux qui ont “chapeauté”, dit-il, ce projet, “entouré d'opacité et entaché de plusieurs irrégularités”. “Ce stade a coûté près de 14 milliards de centimes et, pourtant, vu de près, rien n'indique ou ne justifie cette somme colossale, tant le résultat final a laissé un goût mitigé”, nous confiera sur ce point notre interlocuteur. Et d'ajouter : “la piste d'athlétisme a coûté presque quatre milliards, le terrain cinq, alors que la tribune une somme avoisinant les cinq milliards. Cela dit, la charpente ressemble étrangement à celles des années 1950. Le bitume sur lequel le tapis a été posé n'est aucunement plat, mais plutôt bosselé à plusieurs endroits. Ceci ne nous étonne point dans la mesure où le matériel utilisé était vétuste et très ancien, alors qu'on aurait dû utiliser des machines neuves et adéquates pour un projet d'une telle importance !” Sûr de ce qu'elle avance, notre source, qui en sait apparemment beaucoup, n'a toutefois pas évoqué directement le terme “détournement”, préférant affirmer que ce qui s'était passé incombait au maire qui, toujours selon le même interlocuteur, “ne connaît absolument rien à ce genre d'affaires”, jetant du coup un véritable pavé dans la mare. Le président d'APC de Béthioua, M. Semghan étant quasiment injoignable, et ce, en dépit de nos multiples tentatives, nous nous sommes rabattus sur le premier vice-président de ladite mairie, M. Hamza en l'occurrence, pour avoir de plus amples précisions. Mais comme il fallait bien s'y attendre, le responsable susmentionné a nié en bloc ces accusations, s'appuyant de facto sur le rapport final d'une enquête diligentée par les services concernés de la wilaya. “A vrai dire, du temps où ce projet était en réalisation, je n'étais pas membre de l'APC. Mais je sais que suite aux accusations de l'opposition concernant un soi-disant détournement et autres dilapidations d'argent destiné aux deux projets que sont la construction du stade et celle d'une salle omnisports, une enquête a été diligentée par la wilaya. Et à ce que je sache, le rapport n'a rien révélé d'illégal ; ce qui me laisse affirmer que s'il y avait une quelconque irrégularité, on l'aurait su !”, dira-t-il substance. Des affirmations qui vont à contresens de l'avis de toute une communauté sportive, confirmant, on ne peut mieux, la thèse d'un drôle de scandale qui risque, encore une fois, d'enfoncer davantage une sphère dirigeante contestée qui a prouvé si besoin était ses limites en matière de gestion. A. K.