Les géants internationaux du gaz s'affrontaient dimanche pour remporter les premiers blocs de prospection en Libye, dans un contexte de concurrence exacerbée, marqué par le retour de ce pays sur la scène internationale. Trente-cinq compagnies, dont Gaz de France et le Britannique BP, se disputent une douzaine de contrats pour la prospection de 41 blocs en mer et dans les bassins de Syrte (Nord), de Ghdamess, Murzek (Sud) et Cyrénaïque (Est), sur une surface totale de 72 500 km2. Exxon Mobil, Shell, Total et Eni (Italie) figurent également sur les rangs, comme Gazprom (Russie) et les Américains Chevron et Pan American Energy LLC. La Compagnie nationale du pétrole libyenne (NOC) qui pilote l'opération a également établi une liste de 21 sociétés qui pourront postuler pour le droit d'investir dans les projets d'extraction, dont Oil India, Japan Petroleum, Nippon Oil, Mitsubishi Corp ainsi que Korea. Gaz de France qui importe une grande quantité de son gaz de Libye a escompté sur la visite de Kadhafi à Paris pour mettre un pied en Libye. Riche pays pétrolier, la Libye possède aussi des réserves de gaz naturel estimées à 1 314 milliards de m3, selon les chiffres officiels de l'Opep. Deuxième producteur en Afrique, avec 1,7 million de barils par jour, ce pays a des réserves d'un pétrole de grande qualité évaluées aujourd'hui à 36 milliards de barils, et qui pourraient atteindre 100 mds, comme le Koweït. Ce pays qui a vu affluer toutes les compagnies pétrolières du monde avides de brut, après vingt ans de mise à l'écart, pourrait receler beaucoup plus de brut et de gaz, car seulement le quart du territoire est couvert par des accords de prospection et de production. D. B./Agences