La justice française a décidé de relancer les investigations au sujet d'une affaire d'agression sexuelle sur une femme de ménage dont un émir de la famille royale du Qatar est accusé. L'affaire remonte au mois de juillet dernier lorsqu'une femme de ménage de l'hôtel Le Park Hyatt Paris-Vendôme a déclaré à son employeur qu'elle a été agressée sexuellement par un client peu ordinaire, un membre de la famille du Qatar. Malgré la plainte de la direction de l'hôtel et l'intervention des services de police, l'enquête n'est pas allée à son terme et fut classée. La femme de chambre est de nationalité guinéenne née en Côte d'Ivoire, selon des sources poches de l'enquête. Selon les déclarations faites par la jeune femme, l'émir l'a retenue de force au moment où elle faisait la chambre. «J'ai terminé de faire le lit et je m'apprêtais à nettoyer la salle de bain quand l'homme surgit et m'enserre par-derrière», a indiqué la femme de ménage. Selon son témoignage, elle a refusé de se laisser faire mais l'homme s'est livré à des attouchements. Toujours et selon le récit de la plaignante, l'arrivée des membres de la famille de l'émir a été salutaire pour elle, elle fut relâchée par son agresseur. La femme a avisé ses responsables qui ont aussitôt alerté les services de police. La jeune femme n'a pas souhaité ce jour-là subir un examen médical à l'unité médico-judiciaire, mais s'est vu ensuite attribué six jours d'arrêt de travail en raison d'un «fort retentissement psychologique». Une source judiciaire évoque aujourd'hui des «obstacles diplomatiques». Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec la direction de l'hôtel. A la réception, une responsable nous a demandé de prendre attache, par le biais d'un email, avec la personne chargée de cette affaire. Pour l'instant, aucune suite n'a été donnée à notre courrier. Il est de même pour l'ambassade du Qatar à Paris où l'agent de permanence nous a indiqué qu'il ne peut pas se prononcer sur cette affaire. Al Jazeera qui a un bureau à Paris n'a pas dit un seul mot sur cette affaire. Elle aurait fait la «une» de ses éditions si ce sujet avait concerné un responsable d'un autre pays arabe. Nous y reviendrons.