Profitant des dernières manifestations et des troubles à l'ordre public dont la cité de Moussa-Redah fut le théâtre ces derniers jours, des dizaines d'individus ont occupé illégalement des magasins et des appartements vides. Ces magasins ont été attribués à des jeunes, conformément à la politique du Président de la République d'absorber le chômage. Les bénéficiaires n'ont pas encore exploité ces magasins pour cause d'absence de crédit bancaire, disent-ils. Il en est de même pour les logements évolutifs qui ont été distribués à des tierces personnes mais qui n'ont toujours pas été occupés. Ces logements dont les premiers bénéficiaires se sont désistés ont été redistribués une deuxième fois à des fonctionnaires qui se sont engagés à verser une somme de 20 millions de centimes. Malheureusement, ces biens demeurent toujours inoccupés, ce dont ont profité des individus pour les « squatter ». Selon un résident de la cité, un responsable d'une administration locale aurait même demandé aux «squatters» de fournir des dossiers afin de régulariser la situation et qu'ils puissent les exploiter. Notre interlocuteur n'a pas voulu divulguer le nom du responsable et de l'administration où il exerce. Cet état de fait n'a pas été apprécié par les résidents de la cité qui dénoncent le «cautionnement » de l'anarchie. « Les squatteurs devraient être évacués par la force, poursuivis en justice et ne devraient même pas être régularisés», selon les propos d'un habitant de la cité.