Intervenant en marge de la séance d'évaluation annuelle consacrée au département de l'Intérieur et des Collectivités, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis l'accent sur la nécessité de consolider les lois qui régissent les communes et les wilayas. A ce sujet, il a indiqué que ces lois «constituent le cadre approprié pour un développement harmonieux des collectivités locales. C'est pourquoi leur consolidation figure parmi les dispositifs inscrits au titre des réformes législatives et institutionnelles engagées par notre pays». Le président Bouteflika a, en outre, indiqué que «les avancées réalisées en matière de renforcement des compétences des assemblées élues et la clarification du rôle des élus et de leurs relations avec les autorités administratives sont significatives». Sur sa lancée, le chef de l'Etat a déclaré que «dès lors que l'ensemble des actions sont financées essentiellement par le budget de l'Etat, il est plus que nécessaire de conforter le processus de refonte des finances locales pour donner un sens à une meilleure mobilisation des moyens financiers des collectivités locales tout en valorisant les capacités managériales des élus en lesquels les citoyens ont placé leur confiance». S'agissant de l'amélioration du service public, le président de la République a, en outre, mis l'accent sur «la nécessité d'améliorer constamment la qualité des prestations servies aux usagers, insistant particulièrement sur la qualité de l'accueil des citoyens et sur les délais de délivrance des actes». Cependant, le président Bouteflika, qui a relevé l'importance de l'effort investi dans la formation et le recyclage des cadres du secteur, a affirmé que «le développement national, destiné à l'amélioration du cadre et des conditions de vie des citoyens, doit être consolidé par l'élargissement de la concertation aux populations à travers les élus et la société civile, afin de renforcer l'ensemble des acquis économiques et sociaux réalisés», a-t-il dit. Quelques instants auparavant, le président de la République avait écouté à un exposé détaillé présenté par le ministre du secteur. Ce dernier a été porté principalement sur la finalisation du cadre institutionnel avec principalement la révision du code de wilaya, ainsi que d'autres projets de textes législatifs, qui ont un impact direct sur l'expression démocratique et la participation du citoyen aux actions le concernant, l'amélioration et la modernisation des services publics, l'amélioration et la qualification de la ressource humaine à même d'améliorer les prestations de services publics rendus aux citoyens et, enfin, la dynamisation des efforts des collectivités locales en matière de développement en général, d'investissement, de création d'emploi et d'amélioration du cadre de vie. Au cours de cette réunion, le ministre a précisé que l'ajustement du dispositif légal, entamé par la révision du code de la commune, se poursuit avec l'examen du code de wilaya, qui sera soumis au Parlement pour être examiné lors de la session d'automne 2011. Ces deux lois interviennent dans un contexte d'évolution socioéconomique et politique marqué par la volonté des pouvoirs publics d'aller dans le sens de la responsabilisation des Assemblées élues et l'élargissement de leurs domaines de compétences, ainsi que la clarification de leur relation avec l'administration. La nouvelle approche portée par ces deux textes de loi appelle pour sa mise en œuvre, un programme d'actions multidimensionnel à court et moyen termes devant améliorer davantage le fonctionnement des services publics locaux de proximité, associant le citoyen à la gestion locale à travers son implication directe dans la recherche des solutions visant son cadre de vie. Ce dernier point sera conforté par un cadre législatif rénové : il s'agit des lois organiques relatives aux partis politiques, aux associations et au régime électoral qui font partie des grands chantiers ouverts par les hautes autorités de l'Etat. Parallèlement, de toutes les réformes institutionnelles envisagées, précise le ministre, il convient de citer la mise en œuvre des mesures liées à la modernisation et à la sécurisation des documents de voyage et d'identité, dont les conditions de délivrance ont été allégées en attendant la mise en œuvre effective du passeport biométrique, en novembre 2012, ou encore la carte nationale d'identité électronique.