«Le tarif du billet à 50 DA ne concerne que 5% de la demande des usagers, pour un voyage exceptionnel», a déclaré le ministre des Transports, Amar Tou, en marge de l'inauguration du poste de commande centralisé du Métro d'Alger aux Annassers, avant-hier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. A l'heure où la capitale a enfin obtenu son métro, après près de 30 ans d'attente, les responsables ne se sont toujours pas entendus sur la durée de validité du billet. Le prix du billet qui devait initialement être de 84 DA s'est trouvé soutenu, selon les propos du ministre par l'Etat à raison de 34 DA, ce qui permet aux usagers de s'acquitter de 50 DA par déplacement. Sur ce point, le premier responsable du secteur a tenu à rassurer les citoyens, «il n'existe aucune polémique, deux formules sont proposées aux personnes qui sont obligés de se déplacer quotidiennement». Selon les explications de Amar Tou, un abonnement hebdomadaire est proposé aux futurs usagers à 45 DA et un forfait mensuel, qui revient aux alentours de 35 DA pour les voyageurs qui sont amenés à emprunter très souvent les rames. Alors qu'un «ticket pour 10 voyages» accordera à son détenteur la possibilité d'accéder à une réduction de 20% par rapport au ticket unique. La validité du billet unique, vendu à 50 DA, semble indisposer certains usagers. Les avis divergeant des responsables ont rendu la situation décousue. Le ministre a affirmé que «la validité du ticket du métro est en étude entre les parties concernées». De son côté, le P-DG de la société Ratp El-Djazair Pierre Mongin a confirmé que le ticket est destiné pour un aller simple, comme partout ailleurs dans le monde. Les premiers voyageurs qui ont emprunté le métro ce 1er-Novembre pour se déplacer par curiosité ou pour affaire ont été très agréablement satisfait des conditions de coût, de voyage et de service. Lors de l'inauguration de la première ligne du métro d'Alger, le président de la République Abdelaziz Bouteflika s'est vu expliquer le fonctionnement du poste de commande centralisée (PCC), des flux et reflux des voitures et des passagers, les systèmes de sécurité des wagons et de surveillance ; le poste en question offre la possibilité de visualiser l'état des trains, le mode de conduite, ainsi que l'énergie électrique et les voies de garage, grâce à un système de vidéosurveillance. En cas d'incident, c'est également à partir de ce poste de commandement centralisé qu'il a procédé à la mise hors tension d'une zone définie ou à la mise en service du système de désenfumage ainsi que des ventilateurs installés tout au long de la ligne du métro pour renouveler l'air ou extraire la fumée. Concernant l'alimentation en électricité du métro d'Alger, ce sont les deux centrales électriques de Kouba et Hamma qui assument cette fonction. Rappelons que le métro d'Alger, d'une longueur de 9,5 Km desservira dix stations entre Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed et Alger-Centre.