Normalement, les pays auront tous tendance à initier une transition politique de façon à ce qu'il soit visible qu'à l'issue de celle-ci, ils vont emprunter le chemin de la démocratisation pour asseoir au moins un modèle basé sur une certaine légitimité, pour que la menace intérieure ne provienne plus du risque de conjonction entre une opposition bâillonnée et placée dans une situation d'impasse et un terrorisme à l'affût de la moindre vulnérabilité pour semer les graines d'un endoctrinement susceptible de l'élargissement de sa base de recrutement. Normalement, ils tenteront de réhabiliter les Parlements sur la base d'élections libres et honnêtes. Ensuite, peut-être vont-ils sortir des arrière-pensées qui avaient présidé à la construction d'une certaine vision du Parlement arabe. L'idée d'une réorganisation du Parlement arabe dans l'objectif du renforcement de son rôle sur le modèle avancé de celui de l'Union européenne ne doit pas mettre l'impasse à la fois sur la démocratisation des pays arabes, sur l'homogénéisation des systèmes politiques et sur l'exigence d'un rapprochement des positions, notamment en ce qui concerne les questions de politique interne, de démocratie, de défense commune, de sécurité collective et de politique extérieure. Certainement qu'il y aura des remises en cause des anciennes certitudes qui ont fondé les visions et stratégies des régimes arabes. Ceux qui auront échappé à ces ondes de choc dévastatrices vont d'abord se concerter pour des projets communs, des soutiens étrangers communs qui vont construire un nouveau GMO. Cela est d'autant plus prépondérant que les pays arabes ont réellement conscience que leurs politiques internes sont celles qui creusent profondément un large fossé entre les régimes et les populations.