La ville de Béjaïa, n'a pu, à ce jour, établir un plan de transport équitable. Outre sa situation architecturale et son développement qui s'accélère dans la plaine, au niveau des hauteurs, c'est l'état des routes qui pose particulièrement problème. Les moyens de transport existent en abondance, mais ils sont davantage concentrés dans les grands axes plats, rapides et générateurs de profits, au détriment des lieux et quartiers retirés, qui sont délaissés ! voire oubliés. La ville de Béjaïa est composée de six principaux îlots. La haute ville et sa périphérique, un lieu qui se présente comme une halte et un terminus, et ne fait l'objet d'aucune desserte vers ses quartiers. Amtik n'Tafat, considéré comme un axe d'été, qui se remplit en cette période mais se vide considérablement en hiver. La route de l'Université, qui compte également dans sa trajectoire le stade, Taghazouit et Boukhianma. Si les premiers itinéraires sont bien desservies, les terminus et les arrière-destinations souffrent d'un véritable manque. L'autre îlot et itinéraire qui manquent également de couverture en matière de transport, c'est cette nouvelle ville allant de Quatre- Chemins à l'aéroport via Irayahan Le tout dernier est l'îlot Iheddaden, Ighil Ouazoug auquel se greffe désormais les cites Edimco et Sonacob, un itinéraire où la concurrence fait rage. L'université Iheddaden-Ighil Ouazoug est bien desservie. Toutes ces localités, qui sont en fait des lieux de transit, bénéficient, par ailleurs, de leurs propres moyens de transport. Toutes les autres sont peu ou non couvertes du tout et le transport est assuré au gré des besoins. La nouvelle gare routière, nouvellement acquise, attire aussi les convoitises. Les transporteurs agissent davantage par intérêt et refusent de se rendre dans des lieux retirés, ainsi donc les lignes non rentables ne trouvent pas preneurs. L'état de pistes notamment vers Tkliat, si Ouali, Tala Merkha ou les préposés à ces lignes débrayent régulièrement pour réclamer la réfection des voies. Une réfection qui se fera, selon le maire de la ville, Tahar Hannache, qui annonce que «le projet est inscrit». La situation ne s'arrête guère à ce niveau. On dénombre également de nombreux quartiers de la ville qui ne sont nullement concernés par aucun plan de transport. Des quartiers animés et des sites enchanteurs à l'image des Oliviers connaissent une attraction particulière. Quant à Gouraya, on ne peut y accéder que par taxis. Il y a également cette merveilleuse plage des Aiguiades ou trône le saint. Sidi Aïssa qui reste un endroit magique, mais boudé, et bien d'autres, comme la Brise de mer et la Pêcherie, un endroit très animé à longueur d'année, mais malheureusement accessible que par taxis et pas encore par bus. Un véritable plan qui tienne compte de toutes ces données tarde à être élaboré, et exécuté scrupuleusement, car il y a d'autres phénomènes qui se greffent à la politique des transports en ville. En été, tous les bus prennent la destination des plages. Durant les jours de fête, il n'est pas utile de chercher après un transport, c'est la dèche. La ville attend certes sa gare qui verra le jour en 2010, aussi et pour les deux années à venir, il est fort probable qu'on vive le même désagrément à moins que l'on réagisse et vite.