Les électeurs égyptiens votaient en Egypte pour la troisième phase des élections législatives pour l'Assemblée du peuple, la chambre basse du Parlement, dont les deux premiers volets ont été largement dominés par les Frères musulmans et les salafistes. Ces élections sont les premières élections libres organisées dans le pays depuis la chute de l'ancien dirigeant Hosni Moubarak, renversé par une contestation populaire le 11 février dernier. Cette troisième phase du scrutin désignera les députés de la chambre basse du Parlement dans le dernier tiers des gouvernorats. Quatorze millions d'électeurs sont appelés aux urnes dans neuf provinces - notamment dans le sud du pays qui compte une forte population chrétienne copte, dans le Delta du Nil et dans la région du Sinaï, à l'Est - pour désigner 150 députés. «Je me suis levé tôt pur aller voter avant de faire quoi que ce soit d'autre», explique Mostafa Mohamed Ali, un ouvrier de Mahalla el Kubra, dans le nord du Caire, où les conflits sociaux ont été les précurseurs de la révolution de février. «C'est la chose la plus importante pour moi et pour le pays bien sûr.» Une fois l'assemblée élue, un nouveau cycle de phases désignera les membres de la Choura, la chambre haute du Parlement. Sous la pression des manifestants qui souhaitent un rapide transfert des pouvoirs, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a publié dimanche un décret pour avancer la date de fin des élections parlementaires. La première phase de l'élection de la chambre haute se tiendra les 29 et 30 janvier et un second tour est prévu le 7 février. La deuxième phase se déroulera les 14 et 15 février et le second tour de cette seconde phase est donc fixé au 22 février. Le nouveau parlement aura comme première tâche de nommer les 100 membres de l'Assemblée chargée de rédiger une nouvelle Constitution définissant les pouvoirs du président et du Parlement dans la Nouvelle Egypte.