70 personnes de l'EPSP (directeur, cadres, entrepreneurs et employés) impliquées dans une grande affaire de dilapidation de derniers publics, comme le gré à gré, le faux et usage de faux et l'emploi fictif, ont été auditionnées. Les faits remontent au mois de mars suite à un conflit interne et la mise à l'écart du DRH et avec un dossier bien ficelé transmis à la haute instance sur la situation de l'EPSP. Le ministre Ould Abbès a dépêché une commission d'enquête pour qu'elle soit diligentée par les services de la police judiciaire relavant de la sûreté de la wilaya de Tiaret qui ont déployé toutes leurs compétences pour mettre le doigt sur les zones d'ombre et remettre l'affaire entre les mains de la justice. Depuis jeudi, une armada de personnes a défilé dans devant le magistrat chargé du dossier de ce scandale financier qui a secoué le secteur de la santé à Tiaret. En effet, les personnes impliquées (directeur, cadres, entrepreneurs, fournisseurs et témoins) ont été convoquées, et ce, dans le but de faire la lumière sur les anomalies et carences relevées notamment en ce qui concerne les marchés de gré à gré, les passations de marchés non réglementaires, l'achat d'un camion non réceptionné, les équipements ne répondant pas aux normes et surtout l'utilisation de documents officiels à des fins personnelles. Au même chapitre, figure l'emploi fictif — la tante du responsable de l'établissement a bénéficié d'un transfert dans un établissement scolaire sans élèves depuis plus de trois années avec la garantie de son salaire mensuel. Le plus grave est que plusieurs employés recrutés dans le cadre des différents dispositifs sans l'avis de l'Anem et du DRH. Par ailleurs, au volet de la réception, certaines sources indiquent que le chargé de la régie au niveau du centre de dépistage volontaire et gratuit, plusieurs couples ont versé des sommes allant de 1 000 à 3 000 DA pour la récupération du fameux document. Une panoplie de griefs retenus au registre de ce scandale. On sait que des sommes colossales ont été soit détournées soit dilapidées mais nous ignorons toujours le montant du préjudice financier causé. Affaire à suivre.