A bord des bateaux de guerre, des milliers de Marines dont une brigade d'élite antiterroriste. Pour les Américains, le film anti-islam n'est qu'un prétexte, les attaques perpétrés contre leurs représentations diplomatiques ont eu lieu le jour même de l'anniversaire des attentats du 11 septembre. Selon un officier Américain chargé de l'antiterrorisme, l'attaque de Benghazi était «trop coordonnée ou professionnelle» pour être née spontanée. L'attaque a été un «acte de type militaire planifié, coordonné et bien exécuté», a déclaré pour sa part le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Rogers. «Lorsque vous voyez (une telle attaque), ce n'est pas quelques gars qui avaient quelques armes dans leur garage et qui se sont dit, allons tirer sur le consulat», a déclaré M. Rogers dans un entretien mercredi. Le FBI devait envoyer des équipes d'enquêteurs en Libye, a déclaré un responsable des services de sécurité. Hier des avions de reconnaissance ont survolé l'espace libyen alors qu'un destroyer, l'USS Laboon, s'est positionné au large de la Libye. Un deuxième bateau de guerre, l'USS McFaul, était hier en route, ont déclaré des responsables américains. Le nombre de destroyers de la marine américaine en Méditerranée devait ainsi passer de quatre à cinq. Ces bâtiments de guerre sont armés de missiles de croisière Tomahawk. Toujours et selon des responsables américains, des dizaines d'homme de troupe stationnés dans une base militaire en Espagne devaient se rendre initialement à Tripoli, et non Benghazi. La mission de ses militaires est d'assurer la protection les bâtiments diplomatiques appartenant aux Etats-Unis. Ces militaires appartiennent à une troupe d'élite baptisée FAST (Fleet Antiterrorism Security Team) qui a pour mission de répondre rapidement à des menaces antiterroristes et renforcer la sécurité dans les ambassades. Par ailleurs, la sécurité des représentations diplomatiques américaines a été renforcée dans le monde entier après ces événements. Au moment ou les Américains se trouvent aux portes de la Libye, les flammes de la protestation contre le film offensant le Prophète se propagent à travers le monde Arabe. Des milliers de manifestations ont été organisés dans plusieurs pays. Les représentations diplomatiques notamment américaines et européennes sont ciblées par les milliers de manifestants. Des incidents ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants en Egypte, Tunisie, Yémen, Iran.