Des familles vivent le calvaire depuis des décennies, terrifiées par l'écroulement d'un immeuble qu'elles occupent au lieudit Sidi Mohamed Boudjellel, située dans le centre d'El-Argoub. L'angoisse, la crainte, la peur se lisent sur les visages des huit locataires qui souhaitent toujours une solution à cette tragédie qui perdure. L'immeuble en ruine peut s'écrouler à tout moment, et les conditions de vie sont déplorables, humainement intolérables. On dirait qu'un tremblement de terre était passé par là. Les prédictions sont criantes. Ils malmènent le spectacle de la vision sur place, des murs fissurés à outrance et incertains dans ce vide horrible, affolant où les escaliers râpés chancelants ne reposant sur aucune assise solide. Le néant ! Des rampes d'escalier rongées par la main de l'homme et par l'usure du temps ou simplement inexistantes sont visibles le long de cette périssable immeuble, où les plafonds peuvent s'effondrer à tout moment écrasant dans leur élan une famille, des familles. Quand il pleut, comme c'est le cas ces derniers jours, l'eau envahit les appartements (si l'on peut les appeler encore ainsi), c'est plutôt des cellules. Des portes qui ne se ferment qu'en grinçant et les vasistas cernés par des couvertures de fortune comme pour cacher un semblant d'intimité. Les autorités savent assurément que des familles entières, innocentes et livrées à elles -mêmes, peuvent du jour au lendemain passer de vie à trépas. Elles savent que ces logements vétustes peuvent se transformer en ruines macabres d'un moment à l'autre. Mais que faire ? Où se trouve la solution, quand on sait que la wilaya de Mascara n'a pas connu de projets durables en matière de construction de logements depuis plus de trois décennies ? Les locataires de l'immeuble menaçant ruine, après avoir tant bien que mal fait du porte à porte pour prévenir l'hécatombe dont ils disent être ceinturées comme des rats, ont fait des pieds et des mains pour trouver une issue à cette douloureuse et lancinante question. La solution ! Elle revient comme un leitmotiv. Mais elle ne surgit de nulle part. Les instances concernées en premier par cette affaire n'ont pu être touchées que par le biais de courrier administrative et autres correspondances des services de l'Assemblée populaire communale (services de l'urbanisme) et du chef de la daïra de Mascara et sur instruction du wali de pour examiner au cas par cas les doléances de ces résidents pas comme les autres. Certains zones d'ombre n'ont pu être éclaircies en conséquence, vu les différents délégués incompétents sur ce dossier brûlant, et en premier lieu, le côté communal qui demeure donc la collectivité à veiller sur la sécurité des citoyens. Le mandat Apc-Apw à majorité dirigé par le Front de libération national, qui ont failli à la notion de bonne gouvernance pour mener à bien leur mission d'élus du peuple, si l'on ose consigner dans notre article. L'hiver approche, les pluies ne feront qu'envenimer les choses. La catastrophe risque de poindre son nez. Les murs sont suspendus comme l'épée de Damoclès sur les têtes de ces habitants, sans oublier les milliers d'autres qui souffrent dans l'indifférence des élus, des responsables et autres caporaux de service qui sont légion dans la wilaya de Mascara. La question reste posée. Les locataires des logements précaires seront-ils logés un jour ? Ou bien continueront-ils à vivre leur drame ? Le cercle vicieux est pour le moment l'unique expression pour qualifier cette affaire de méprisable. Le péril est juste là. Tous près. Avis aux responsables.