Lors de l'ultime étape de sa visite de travail dans la wilaya de Béchar, la ministre de la Culture Khalida Toumi s'est rendue à la station de gravures rupestres situées dans le territoire de cette collectivité. Cette station renferme, en effet, des gravures préhistoriques d'âge néolithique dont les dessins sur les roches mettent en évidence plusieurs espèces animales ayant vécu dans la région à savoir des antilopes, des éléphants, gazelles, chameaux. Cette station préhistorique nécessite aujourd'hui, une prise en charge sérieuse du fait de son exposition quotidienne au vandalisme et à la dégradation. A ce propos, la ministre de la Culture, Khalida Toumi a mis l'accent sur la nécessité de protéger ce site historique, déplorant la situation critique de cette station renfermant des gravures rupestres dégradées par les visiteurs qui laissent parfois des traces ineffaçables où l'on peut lire des noms des villes écrites à la peinture, à la craie et parfois même gravées. Mme Toumi a appelé tous les acteurs concernés pour la prise en charge sérieuse de ce site préhistorique. «Ces lieux nécessitent une protection rigoureuse contre le vandalisme et pour ce faire, il faut former des guides pour assurer leur protection», a indiqué la ministre. Concernant la situation critique de ces gravures rupestres qui risquent de disparaître si des mesures urgentes ne sont pas prises par les pouvoirs publics, la ministre de la Culture a insisté sur les soins réguliers. Elle déplorera l'absence de spécialistes qualifiés dans la protection des gravures rupestres. «Nous n'avons, malheureusement, pas de spécialistes tels que des physiciens ou des chimistes spécialisés dans la préhistoire», a estimé encore, la ministre. Ceci dit, la wilaya de Béchar renferme plusieurs stations de gravures rupestres réparties entre les localités de Taghit (90 km au sud-est du chef-lieu) et Abadla (90 km au sud-ouest), nous fera savoir un guide rencontré à Taghit. Et d'enchaîner : «Toutes ces gravures rupestres sont les témoins de l'histoire saharienne et doivent être protégées et préservées contre l'érosion et la dégradation.» Poursuivant sa visite à la daïra de Taghit, Mme Toumi s'est rendue au vieux Ksar de Taghit qui attend sa restauration. Selon Laidi Mohamed, chef de projet de restauration de ce ksar, l'étude du projet de restauration du vieux ksar de Taghit est achevée. «On attend seulement le choix de l'entreprise qui s'occupera de la restauration de ce lieux historique mais le début des travaux aura lieu incessamment», dira à ce propos, l'architecte avant d'ajouter : «Différents types de matériaux seront utilisés pour la restauration du vieux ksar de Taghit à savoir le Toub, l'argile, le foin et la matière organique.» Mme Toumi a indiqué, à cette occasion, que le ksar doit être habité et exploité pour éviter son effondrement. Elle a, en outre, fait remarquer que la réhabilitation et la préservation du patrimoine est l'une des préoccupations majeures des pouvoirs publics qui poursuivront leurs efforts pour la protection du patrimoine culturel.