Le chef de la Sûreté de wilaya d'Aïn Témouchent a animé, hier matin en son cabinet, une conférence de presse pour rendre publique trois affaires traitées de faux et usage de faux, falsification et usurpation d'identité. Pour la première affaire, les éléments de la brigade de renseignement et d'intervention(BRI) d'Aïn Témouchent ont tendu une souricière à B.Dj., âgé de 47 ans et originaire de Mekmen Benamar (wilaya de Naama), dans un milieu public dans la commune de Sidi Safi, à 25 km à l'ouest d'Aïn Témouchent, autour d'une transaction de ciment. Le mis en cause était recherché depuis plus de six mois par la police qui a exploité les signalements de cet individu dans les quinze wilayas de l'Ouest et au Maroc. Il a été arrêté pour faux et usage de faux et usurpation d'identité. Lors de l'interrogatoire, il s'est avéré que B.DJ. faisait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis 2006 et a été condamné définitivement en 2008 à perpétuité pour affaires en relation avec la détention et le vente de drogue à un niveau international par la cour de Saïda. Le chef de la Sûreté de wilaya a précisé que ce baron de la drogue était très rusé et circulait avec de fausses pièces identités et documents administratifs. Surnommé Hadj Cheikh, il a trompé les citoyens par sa bonne conduite «religieuse». En outre il a été découvert qu'il avait des relations familiales avec un baron arrêté à Aïn Témouchent. La deuxième affaire concerne une femme, N.N., âgée de 42 ans et résidant à Aïn Témouchent, qui a travaillé dans le secteur public dans plusieurs entreprises avec un faux diplôme, soi-diant délivré par l'Institut algérien de pétrole de Boumerdès. Elle a été arrêtée au niveau du centre universitaire d'Aïn Témouchent où elle occupait le poste de chef de laboratoire. Elle a bénéficié d'une liberté provisoire et l'enquête suit son cours. Grâce à la vigilance des services de la brigade de renseignement et d'investigation, une autre affaire a été débusquée au niveau de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) d'Aïn Témouchent. Un ressortissant algérien, Y.M., âgé de 45 ans et installé en France, a bénéficié d'un crédit de presque un milliard de centimes pour monter son projet qui n'a pas vu le jour jusque-là. Selon les renseignements recueillis, Y.M. possède deux villas et cinq locaux commerciaux à Aïn Témouchent qu'il a loués à des prix variant entre 12.000 et 15.000 DA. Les journalistes se sont demandé s'il n'y avait pas une complicité entre les agences de la CNAC et la banque BNA d'Aïn témouchent. L'affaire est en cours de traitement.