En réaction au rapport du département d'Etat américain, relatif au trafic humain, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que la législation algérienne était conforme aux dispositions de la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et de ses trois protocoles, dont celui relatif à la traite des personnes. Le rapport du département d'Etat américain, pour 2013, sur l'état des efforts engagés par l'Algérie dans la lutte contre le trafic des personnes, touchant notamment ceux venant des pays du Sahel, se fonde sur des informations dont «la fiabilité est douteuse», a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. «Les conclusions auxquelles est arrivé le rapport du département américain ne prennent pas suffisamment en compte les progrès réels enregistrés en Algérie, dans le domaine de la lutte contre le trafic des êtres humains, malgré une pression migratoire forte résultant de la détérioration du contexte géopolitique et socio-économique au niveau de la région du Sahel», a précisé M. Belani dans une déclaration à l'APS. Le responsable a fait savoir que la législation algérienne était conforme aux dispositions de la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et de ses trois protocoles, dont celui relatif à la traite des personnes. Il a souligné, à ce propos, que l'Algérie incriminait «de la manière la plus sévère» les coupables de tels délits, lorsque les cas sont avérés. M. Belani a fait savoir que des précisions seront apportées, ultérieurement, par le ministère des Affaires étrangères sur cette question. Le département d'Etat américain avait affirmé, mercredi dernier, dans son rapport mondial de 2013 que l'Algérie avait engagé, durant l'année 2012, certains efforts pour lutter contre le trafic des personnes, qui touche notamment ceux venant de l'Afrique subsaharienne, mais que des insuffisances persistaient pour venir à bout de ce fléau. Dans le même rapport, le département d'Etat a considéré l'Algérie comme un pays de transit et, à un degré moindre, une destination ou un pourvoyeur d'hommes et de femmes soumis au travail forcé ou aux autres formes de trafic humain. La traite des êtres humains, plus communément appelée «trafic d'êtres humains» est un commerce où des individus, le plus souvent en situation de grande pauvreté ou d'isolement se retrouvent à la merci de trafiquants et «vendus» à des exploitants. Selon l'organisation «Planète enfants», chaque année, ce sont plus de 2 millions de personnes qui se trouvent prises au piège, envoyées dans une autre région ou un autre pays que le leur, sans papiers et sans contrat de travail. 80% d'entre elles seront exploitées sexuellement, les autres seront des esclaves modernes, condamnées à un travail forcé associé à un harcèlement moral, voire sexuel, et à des brutalités de toutes sortes, les enfermant dans un rôle de victime dont il leur est très difficile de sortir.