Poursuivant sa série d'hommage au grand compositeur et musicien Verdi, l'ambassade d'Italie en Algérie et l'Institut italien à Alger, propose au public d'aller à la rencontre d'une exposition consacrée au regretté artiste. Cette exposition qui s'achèvera le 19 juillet prochain, a été étrennée samedi soir, par Son Excellence l'ambassadeur d'Italie en Algérie et par la ministre de la Culture algérienne Khalida Toumi. C'est dans l'une des imposantes galeries du palais de la Culture Moufdi-Zakaria de Kouba que sont exposés toute une panoplie d'illustrations, de décors et des costumes de personnages des plus célèbres opéras ayant appartenu au regretté compositeur En effet, c'est dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Giuseppe Verdi, que cette exposition est organisée que le potentiel visiteur aura l'opportunité de découvrir pas moins de dix-huit costumes et soixante-seize œuvres tableaux aux dimensions variés. Le regard est ébahi par cet ensemble d'illustrations de décors, de croquis de personnages, scénographies ou encore de scènes, exhumées des plus grandes compositions lyriques de Verdi dont les célèbres «Traviata», «Aïda», «Rigoletto». Dans le registre des œuvres picturales, on découvre avec un grand intérêt des tableaux parlants, signés par de grands artistes peintres italiens dont entre autres le cinéaste et dramaturge Luchino Visconti. Ce dernier s'est attelé à reproduire avec une extrême justesse la représentation des décors de l'acte 5 de «Don Carlos». Autre costume qui mérite une attention particulière, celui d'Elisabeth, héroïne du même opéra, réalisé également par l'artiste en 1965. C'est à la même époque, explique le directeur du centre culturel italien Uberto Malizia que Verdi a mis en scène ce célèbre «Grand Opéra à la française». Le représentant italien explique que les œuvres exposées mettent surtout l'accent sur différentes périodes historiques ayant constitué la pièce maîtresse des opéras de Verdi. Preuve en est avec les tableaux et les croquis de Nicolas Benois, réalisés en 1938 et ce, dans le cadre de la représentation de «Nabucco» en 1952 jusqu'aux révoltes populaires à Palerme au 13ème siècle, illustrés par Carlo Maria Diappi pour une représentation en 1996 de l'opéra «Les vêpres siciliennes». Pour l'archiviste de l'opéra de Rome, Alessendra Malusardi qui a longuement expliqué à la presse nationale que l'ensemble de cette exposition démontre du «grand travail de préparation que représentait à l'époque, en l'occurrence au vingtième siècle, la mise en scène des opéras de Verdi. Ces tableaux représentent, au- delà de la pure scénographie, un vrai travail artistique qui nécessite de l'imagination et du talent comme pour toute peinture. Il est regrettable de constater aujourd'hui que les décors actuels sont conçus grâce à l'aide de l'ordinateur par des architectes renommés». L'autre moment fort de cette exposition est constitué par les costumes ayant été portés par des personnages de célèbres pièces Shakespeare adaptées par Verdi à l'image du costume d'Othello (Othello) crée en 1967 par Attillo Colonnello, Pierluigi Pizzi, Antonio Ghoslanzoni, Franco Zeffirelli et Luchino Visconti Montrée dans cette version pour la première fois en Algérie, l'exposition «Hommage à Giuseppe Verdi» se déplacera ensuite en Russie, en Ukraine puis aux Etats-Unis, a indiqué le directeur du centre culturel italien, M Uberto Malizia.