L'ex-entraîneur du WR M'sila et surtout du CABBA, Azziz Abbès a été nommé à la barre technique du club MSP Batna, a-t-on appris, hier de l'entraîneur. «La signature officielle a eu lieu jeudi en fin de journée», a-t-il ajouté. Il a fait de beaux jours là où il est passé. Il est l'homme des situations difficiles et le coach le plus technique et prévoyant. Le nouvel entraîneur que nous avons pu rencontrer, après le match amical contre le CABBA, nous confie : «C'est un grand plaisir de retrouver un club si cher à mon cœur.» «Je suis prêt à travailler très dur, explique Azziz Abbès. Je suis un homme de défi.» A la fin de cette rencontre amicale où l'ancien coach bordjien, Azziz Abbès, a montré qu'il est d'un talent exceptionnel et d'une compétence inégale. Tous les spectateurs qui étaient présents à cette rencontre dans la soirée du jeudi et qui s'est achevée sur le score de (0-0), étaient unanimes sur les capacités et la présence sur le terrain de l'entraîneur de Batna, Azziz Abbès. Juste après la fin de la rencontre, nous avons pu accoster cet entraîneur avec qui, comme à son habitude, le côté technique et scientifique du football ont été les principaux sujets de l'entretien. Comment se prépare idéalement une saison? Azziz Abbès : Dans l'idéal, il n'y aurait ni absent, ni blessé... Mais chaque entraîneur est confronté à toute une série de déboires d'avant-saison. C'est dans la logique des choses. Il faut construire. Il faut d'abord un effectif au complet et des structures de qualité. Sans ses deux paramètres, le travail d'un entraîneur peut se révéler fastidieux. Voire impossible. Il faut aussi, au moins cinq semaines de préparation avec comme base un travail d'endurance. Puis les joueurs monteront en puissance. Comment se déroule la préparation de votre équipe ? Notre préparation a été secouée par les turbulences de toutes sortes. Je ne disposais pas de l'intégralité de mon effectif. Il a fallu remettre les joueurs dans de bonnes conditions sur le plan athlétique. Et notre recrutement fut délicat. Cette rencontre permettait aux joueurs en retard physiquement de rattraper leurs coéquipiers. C'est un indicateur. Notre préparation n'est pas encore achevée. Une solide préparation conditionne-t-elle la bonne tenue d'une saison ? Notre préparation est très sérieuse. Les joueurs s'appliquent. Cette période d'avant-saison doit permettre aux joueurs d'arriver à un pic de forme au début de la saison. Concernant la préparation physique des joueurs, mon adjoint bénéficie d'une totale autonomie. Je fonctionne en osmose avec lui. Existe-t-il une spécificité algérienne en termes de préparation ? Les clubs algériens mettent davantage l'accent sur une remise en forme progressive. Les programmes d'entretien sont axés sur l'aspect physique. Footing, abdos, endurance. Il y a un vrai travail de gainage en amont. Cette préparation athlétique précède un peaufinage technique. De mon côté, je tente de les pousser au maximum. Ils doivent aller piocher dans leurs réserves. Ces séances d'avant-saison constituent un laboratoire. Les qualités morales et mentales doivent être sublimées. Pour des bénéfices tant individuels que collectifs. Une bonne préparation permet-elle d'éviter les blessures ? J'ai ma méthode... Sous ma houlette, les joueurs ne se sont que rarement blessés. Mis à part quelques déchirures musculaires ou entorses à la cheville, ils ont toujours été à l'abri des soucis physiques. J'attribue cette logique à une conséquente charge de travail en amont. Mes anciens joueurs ont tendance à dire : avec Azziz Abbès tu vas en baver ! Il y aussi l'impact de la saison. Le travail physique conditionne la suite d'une saison. Il faut énormément insister sur le foncier. Mais la préparation physique demeure une spécialité. C'est une zone gardée. Je ne fais qu'ajuster des temps de récupération en fonction de mes séances tactiques. Pour éviter les blessures, nous faisons régulièrement des bilans de séances. Parfois, nous organisons des travaux individualisés pour deux, trois joueurs. En marge d'une bonne préparation, les joueurs doivent être sérieux dans leur hygiène de vie. Durant les stages, nous ne les avons qu'à temps plein. Or, nous ne les contrôlons pas en dehors... Il y a vingt heures d'une journée que nous ne maîtrisons pas et qu'il nous ait impossible de gérer. Le mercato estival perturbe-t-il la tenue d'une préparation ? Le mercato ne perturbe pas véritablement le travail de l'entraîneur à partir du moment où il représente un bonus. Ponctuellement, il devient un problème quand les tractations s'éternisent. En fait, le mercato est subi par l'entraîneur. Quand les recrues arrivent tardivement, elles doivent s'entraîner en marge du groupe. Ils se pénalisent eux-mêmes. J'essaye d'éviter ce genre d'écueil qui déstabilise un groupe. Quel est votre objectif pour cette saison ? Pour l'instant, c'est de former une équipe solide et très compétitive. Je serai un homme comblé si nous réussissions notre accession en Ligue 1...