Jugeant que les propos rapportés par les médias lors des couvertures médiatiques du dernier débrayage qu'ont observé les employés d'Algérie Poste (AP),sont diffamatoires, la direction générale d'AP à sa tête le premier responsable, Mohand Laïd Mahloul, a décidé de recourir à la justice. La rédaction de la Nouvelle République a reçu deux communiqués de presse, l'un en arabe et l'autre en français signés respectivement par Mustapha Berabah, directeur d'inspection et de contrôle des bureaux de poste, et T. Benyamina, directeur du réseau postal, accusant tous les deux les médias d'avoir mené une compagne médiatique diffamatoire à l'encontre d'Algérie Poste. Ainsi, il a été question de démentir les informations apportées par la presse algérienne durant la période de sa couverture médiatique de la grève des employés d'AP mais aussi de reprocher à ces médias d'avoir porté atteinte à l'image d'une entreprise citoyenne de service publique. «Nous apportons un ferme démenti aux allégations injustes et injustifiées dont l'objectif principal et inavoué est de porter atteinte à la sérénité et la cohésion au sein de l'entreprise, colportées sans aucune vérification préalable par les correspondants de médias peut-être mal informés et sans aucun respect des règles et principes déontologiques qui imposent la vérification préalable de l'information (dans quel but?)», indique-t-on dans l'un des communiqués. AP a adressé à travers ce communiqué un autre message faisant, peut-être, allusion à un complot conduit par X. «Il est clair que certains cherchent et usent de procédés inélégants au mépris des règles élémentaires de bienséance pour attirer les médias malgré l'insignifiant taux de suivi de cet arrêt de travail à l'échelle nationale», précise-t-on. AP atteste donc que l'arrêt de travail observé par les postiers est «illégal sur le fond et dans la forme, confirmé par une ordonnance de justice qui a ordonné l'obligation de reprise de travail». Après avoir déjoué ces manœuvres visant la paralysie de ses activités, AP affirme avoir relevé une «compagne médiatique nourrie par des propos diffamatoires et mensongers contre son premier responsable». Dans ce même document, il a été souligné que Mohand Laïd Mahloul a été visé non seulement en tant que directeur général mais aussi «sur le plan personnel». Pour y faire face, la direction générale de l'entreprise publique aux services postaux annonce clairement et délibérément que sa prochaine étape serait de saisir les instances concernées et entamer une procédure judiciaire afin de faire payer cher ses challengeurs. Il a été écrit noir sur blanc qu'«AP dénonce avec fermeté cette compagne calomnieuse et se réserve le droit de saisir les organes, institutions de contrôle et instances judiciaires habilitées à rétablir la vérité et à déterminer les responsables de ces attaques sournoises et d'autre part, redresser ces préjudices dont les auteurs ne doivent en aucun cas demeurer dans l'impunité». Mohand Laïd Mahloul est décidément déterminé à aller jusqu'au bout pour sauver son honneur et celui de son entreprise.