De nos jours, les criminels ne manquent pas d'idées pour s'enrichir, même s'ils doivent se faire passer pour des groupes djihadistes risquant de lourdes peines. Quatre individus qui ont choisi la couverture du terrorisme viennent de tomber à Tlemcen après avoir harcelé un homme de 70 ans en lui réclamant deux milliards de centimes sous peine de mort. L'affaire traitée par les éléments de la brigade d'El-Gor à Tlemcen a été enclenchée suite à une plainte déposée par la victime âgée de 70 ans qui a reçu le mois d'août dernier une communication téléphonique d'un présumé terroriste lui réclamant une somme de deux milliards de centimes au titre de la zakat. Une enquête a été ouverte à ce sujet. Fin janvier écoulé, la victime reçoit un second appel de la même personne prétendant appartenir au groupe El-Nosra et El-Djihad, réitérant l'ordre de versement en menaçant de peine de mort. L'homme a, en effet, reçu l'ordre de récupérer une lettre dudit groupe en bordure de la RN13, reliant Tlemcen à Sidi Bel-Abbès, près d'un panneau de signalisation situé dans la circonscription communale d'El-Gor. Alertés, les gendarmes enquêteurs se sont aussitôt déplacés sur les lieux où ils ont découvert un sachet en plastique renfermant une cartouche et une lettre rédigée par le faux terroriste. Selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, les investigations entreprises ont permis d'identifier la provenance de la lettre, de son auteur puis de ses complices. Il s'agit, d'un mécanicien M. I., âgé de 30 ans, résidant au centre-ville de Ras El-Ma. Poursuivant l'enquête, les trois autres complices A. B. âgé de 56 ans, B. M. âgé de 40 ans et B. I. âgé de 66 ans ont été interpellés à leur tour, à El-Gor et Ras El-Ma (Sidi Bel Abbès). L'enquête a révélé que les quatre mis en cause n'appartenaient à aucun groupe terroriste mais ont utilisé ce mode opératoire pour convaincre et traquer leur victime afin de s'accaparer la somme colossale. Ils ont été présentés jeudi dernier devant le procureur de la République près le tribunal de Sebdou, pour association de malfaiteurs, détention de munitions de guerre et menaces. Trois d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et le quatrième sous contrôle judiciaire.