Comme nous l'avons annoncé dans une précédente chronique, l'EIIL projetait de prolonger ses tentacules au Maghreb. Chose qui semble se confirmer puisque les forces de sécurité algérienne viennent de démanteler un réseau criminel qui envoyait en Europe du Sud des kamikazes et des terroristes recrutés par le groupuscule takfiri de l'Etat islamique pour perpétrer des attentats. Ainsi, 160 Syriens, dont des femmes et des enfants, ont été simultanément interpellés dans différentes provinces algériennes. Ils étaient arrivés en Algérie par un même vol pour se disséminer ensuite dans plusieurs régions du pays. En fin de compte, ils devaient se retrouver en Libye. Des téléphones portables d'un même modèle, des appareils de navigation GPS et une somme de 100 000 dollars ont été saisis. Lors des interrogatoires, les interpellés ont avoué avoir été recrutés en Syrie par des représentants de l'Etat islamique. Ils devaient suivre une formation dans les camps d'entraînement d'extrémistes en Libye et se rendre ensuite en Europe pour perpétrer des attentats Au Maroc Le Maroc a annoncé également l'arrestation de deux personnes liées au groupe djihadiste. Les deux individus ont été interpellés alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le royaume et à rejoindre des camps d'entraînement de l'Etat islamique. Les suspects envisageaient, ensuite, de mener des actions terroristes sur le sol marocain. Ils étaient en lien avec des extrémistes étrangers, l'un d'eux, en relation étroite avec un réseau criminel opérant à Fès, dirigé par un ancien détenu dans le cadre de la loi antiterroriste. L'enquête a, d'ailleurs, permis l'arrestation de quatre autres personnes en lien avec ce réseau. Et pourquoi pas des Chinois ? Les forces de sécurité irakiennes ont identifié trois ressortissants chinois dans les rangs des terroristes de Daesh, dans la localité d'Al-Sadiya, à 60 kilomètres à l'est de Baaqouba. L'un de ces terroristes est un chef militaire important et, selon certaines informations, il est l'un des proches de Abou Bakr Al-Bagdadi. Pékin nourrit de très fortes inquiétudes au sujet de la présence de ses ressortissants musulmans dans les rangs des terroristes de Daesh, les mêmes qui, selon Pékin, seraient à l'origine des troubles dans la province musulmane du Xinjjiang. Et qui finance le tout ? L'Allemagne accuse le Qatar de financer l'organisation d'un Etat islamique. Le ministre allemand du Développement, Gerd Müller, a indiqué que derrière de telles organisations se tient toujours quelqu'un. «Qui finance ces hommes armés ?» a-t-il dit. «Je vais vous donner un indice. C'est le Qatar». Pour sa part, l'adjoint de la chancelière, le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, avait appelé cette semaine à vérifier qui finance l'Etat islamique tout en s'abstenant de désigner qui que ce soit.