Il y avait deux conférences de presse ce dimanche. Celle des journalistes et celle du sélectionneur de l'équipe nationale. Certes, la seconde était plus importante, elle avait en somme, confronté les idées et les pronostics des médias à ceux du technicien français. Elle avait tout de même un goût exceptionnel parce qu'il fallait écouter attentivement celui qui va encadrer nos représentants en Guinée équatoriale. Une sortie qui est aussi très importante pour lui ? C'est la première fois, qu'il sera soumis à un test grandeur nature. La Coupe d'Afrique, c'est l'objectif négocié avec la FAF. Il a expliqué que ce ne sera pas facile, le groupe est composé d'équipes assez solides, mais les Verts aussi, ils ont une capacité à réagir face à toutes les combinaisons tactiques des adversaires. Pas question de se faire avaler. Il dira que «ses hommes ont des arguments à faire valoir, et de quoi espérer réaliser un bon coup en Afrique». Dans ses interventions, nous retiendrons qu'il préfère la prudence, une prudence qui viendrait du terrain, l'arbitrage, l'environnement et du climat. Ce sont également des éléments à prendre en considération et à ne pas négliger. Gourcuff veut des victoires convaincantes. Le premier match sera la base de lancement vers d'autres résultats qui propulseront les Fennecs au deuxième tour. «Le Ghana, dira-t-il, malgré son passage à vide lors du Mondial, reste une équipe pas facile à manier. Le Sénégal regorge de très bons joueurs, c'est une équipe qui a presque les mêmes caractéristiques que celles des Maliens. Pour l'Afrique du Sud, c'est la grande inconnue... Mais dans le football, toutes les équipes se valent. Le groupe D (Côte d'Ivoire, Cameroun, Mali et Guinée, ndlr) est une carte difficile à jouer, pour moi, je reste optimiste, on est là pour jouer avec l'objectif gagner». Commenter aujourd'hui sur les valeurs des équipes n'est pas sa préoccupation, tous les sélectionneurs réfléchissent de la même manière et veulent la coupe. Chacun a dans sa poche, sa stratégie alors, si les ambitions de la FAF, exprimées par son président Mohamed Raouraoua, est de figurer dans le carré des as, «l'objectif de l'Algérie, c'est de gagner tous les matchs», et pour les gagner, «il faut s'investir dans la préparation». Le premier match (devant l'Afrique du Sud, ndlr) est aussi délicat que les autres rencontres. «On a beaucoup d'ambitions mais on évacue ce statut de favori». Enfin, on sait que le «stade de Mongomo, où la sélection algérienne disputera ses deux premiers matchs comptant pour le groupe C, sera doté d'une nouvelle pelouse avant le début de la compétition, le 17 janvier prochain. En attendant, ce jour-là, le premier gros souci de coach Gourcuff est le choix des 23 joueurs devant représenter le pays en Guinée équatoriale. Après le match amical face aux Tunisiens le 11 janvier, le groupe rentrera le 12 du mois. Un jour de repos pour les joueurs et enfin l'ultime voyage vers la Guinée équatoriale avant d'aborder cette phase finale de la CAN. Bref regard sur les stades Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, située sur l'île de Bioko abrite quelque 180 000 habitants. C'est une ville portuaire fortement tournée vers l'industrie du pétrole. Le stade appelé Nuevo Estadio de Malabo a été construit en 2007 par Bouygues, il peut accueillir 15 000 personnes. Il est doté de deux tribunes couvertes. Il été l'hôte de 8 matchs de la CAN-2012 dont la petite finale. Bata est la plus grande ville du pays avec 250 000 habitants. Elle est en plein développement, boostée aussi par l'industrie pétrolière. Son stade est le plus grand du pays et l'un des plus modernes d'Afrique avec 40 000 places couvertes. Construit en 2007 pour la CAN féminine de 2008, il a été agrandi et modernisé en 2012 pour la CAN avec notamment une demi-finale Zambie- Ghana. Ebebiyin est une petite ville de 30 000 habitant et la troisième plus peuplée du pays, elle est situé à l'extrême est, directement sur les frontières du Cameroun et du Gabon au cœur de la forée équatoriale. Son stade est tout neuf, moderne mais petit à la dimension de la ville, puisqu'il ne peut accueillir que 5 000 spectateurs. Les finales des coupes nationales hommes et femmes y ont été disputées cette année. Mongomo, une petite ville plus ou moins de même taille qu'Ebebiyin, est aussi située à la frontière du Gabon. Elle a la particularité d'être la ville natale du président Obiang.