Les propriétaires terriens de la nouvelle zone industrielle de Souamaa, dans la daïra de Mekla, à l'est de Tizi Ouzou, en litige avec la direction des Domaines et du Cadastre de la wilaya autour de leur indemnisation, interpellent les élus des Assemblées populaire nationale(APN), de wilaya (APW) et communale (APC) à l'effet d'intervenir auprès desdites administrations pour leur régularisation, « comme le prévoit la loi ». « Nous, propriétaires terriens de Tala Ali, héritiers légitimes dont les droits sur ces terres sont imprescriptibles et inaliénables, interpellons la mémoire collective et les forces vives de la nation, de la région (APN, APW et APC) afin d'étudier minutieusement le dossier pour trouver une solution juste et équitable », notent-ils dans une déclaration cosignée avec le comité de village d'Ait Zellal (Souamaa, Mekla). « Nous osons espérer qu'enfin justice nous soit rendue et qu'en conformité avec les règles arrêtées en la matière, il soit procédé à notre régularisation comme le prévoit la loi », écrivent-ils non sans s'en prendre à ceux qu'ils ont qualifié de «détracteurs, d'individus frappés de messianisme politique et de la maffia du foncier qui bloquent, ont-ils soutenu, le développement local », pour leur ingérence dans le règlement de ce conflit. Depuis 2009, rappellent ces propriétaires terriens, nous subissons les réticences des Directions des Domaines et du Cadastre qui doivent être en conformité avec les lois de la République. « Farouchement, nos ancêtres ont rejeté les affres et la domination turque et n'ont jamais lésiné sur les moyens pour remettre en cause le Senatus Consulte du colonialisme français en allant devant les tribunaux de l'époque où un jugement avec sa grosse fut rendu, en 1894, en leur faveur tandis que l'administrateur français fut débouté par la justice française elle-mê- me », font-ils observer. Les rédacteurs du document qui saluent l'initiative des comités de village de la commune de Souamaa pour leur soutien dans la démarche pour leur indemnisation, rappellent que « l'immeuble de 350 ha dont il s'agit se trouve sur le territoire du village d'Ait Zellal du douar Beni Bouchaib, plus précisément au lieu-dit Tala Ali, et les propriétaires que nous sommes, avons toujours joui et cultivé nos terres d'une façon paisible, publique et continue, à ce jour». Il y a de cela quelques jours seulement, des comités de village ont, dans une déclaration rendue publique, exprimé leur souhait de voir ce mégaprojet se concrétiser. « Nous appelons les comités de village des communes de Souamaa, Mekla, Ait Khellili, dans la daïra de Mekla, Ait Yahia (Ain El Hammam), Illoula et Bouzeguène (Bouzeguène), Azzazga et Fréha (Azzazga), à se mobiliser autour de ce projet avant qu'il ne soit définitivement trop tard et à œuvrer ensemble pour exiger le lancement de cette zone industrielle et l'application des lois de la République concernant l'expropriation », écrivent-ils non sans exprimer leur soutien aux propriétaires terriens. « Nous sommes solidaires avec les propriétaires terriens et nous sommes déterminés à lutter avec eux pour leur indemnisation », précisent-ils. La zone industrielle de Souamaa dans la daira de Mekla, à l'est de Tizi Ouzou qui devait être un fleuron de l'industrie, pour reprendre le premier magistrat de la wilaya, Abdelkader Bouazghi, est, pour rappel, dotée d'un montant de 12 milliards de dinars, dont deux milliards pour l'indemnisation des «propriétaires terriens». Une entreprise espagnole, chargée de la viabilisation du site qui s'étend sur une superficie de près de 400 ha, n'a pu être installée.