La grippe saisonnière a provoqué le décès de treize (13) personnes, âgées et malades chroniques, notamment à Alger du 1er au 26 janvier, a déploré lundi soir la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d'Alger. Du 1er au 26 janvier, 41 personnes ont été hospitalisées à Alger pour «détresse respiratoire sévère» due à la grippe saisonnière, indique le secrétaire général de la DSP, Lahlali Lahlali, lors d'une conférence de presse tenue en fin de journée. Sur les 41 personnes admises dans les structures sanitaires de la wilaya d'Alger, 21 ont reçu des soins et on pu rejoindre leur domicile, cinq sont toujours gardées en observation alors que 13 sont décédées dont quatre pour la seule journée de lundi, a déploré M. Lahlali. Parmi les victimes figurent des personnes âgées, des malades chroniques mais aussi deux femmes enceintes, décédées juste après l'accouchement, a précisé M. Lahlali qui s'est référé à un bilan de la DSP arrêté lundi à 17h. La DSP appelle avec insistance les citoyens, notamment les personnes vulnérables (malades chroniques, les personnes âgées, femmes enceintes, enfants en bas âge), à se faire vacciner contre la grippe saisonnière dont les complications sévères peuvent aller jusqu'au décès. Entamée le 15 octobre 2014, la campagne de vaccination contre la grippe se poursuit jusqu'au 15 mars prochain au niveau des structures sanitaire, a assuré M. Lahlali, notant que la wilaya d'Alger a bénéficié au titre de cette campagne de 49 260 doses de vaccin. Interrogé sur les effets secondaires de ce vaccin, le chef de service de la prévention à la DSP, Mahmoud Aït Ouarès a souligné qu'il n'y a aucune complication à ce vaccin antigripal. Quand on le fait une fois, de préférence, il faut le faire chaque année.» Mercredi dernier, la DSP d'Alger avait annoncé que la grippe saisonnière avait provoqué le décès de six personnes entre le 3 et le 21 janvier 2015. Ces décès sont liés, selon la même source, à une grippe saisonnière sévère. Les personnes décédées, dont l'âge varie entre 27 et 99 ans, souffraient notamment de diabète, d'hypertension artérielle, de cardiopathie et autres. Grippe saisonnière Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a rassuré lundi à Alger, que la grippe qui sévit actuellement était une grippe saisonnière causée par les perturbations climatiques, précisant qu'il ne s'agissait ni de «grippe aviaire ni de grippe porcine». «Je confirme que la grippe actuelle est une grippe saisonnière causée par les perturbations climatiques et il ne s'agit ni de grippe aviaire ni de grippe porcine ni autre comme rapporté hâtivement par certains médias a déclaré M. Boudiaf à la presse en marge de la fin de la session d'automne du parlement à l'Assemblée populaire nationale (APN). Il a rappelé que son département ministériel «a enregistré 13 décès des suites de cette grippe», précisant qu'»elle touche particulièrement les personnes âgées et les enfants en bas âge qui souffrent de maladies chroniques». Il a appelé les citoyens à adopter une attitude préventive en s'éloignant des personnes «malades et en se lavant fréquemment les mains», soulignant que le vaccin antigrippal était disponible à temps en Algérie». La vaccination contre cette grippe «se poursuit toujours au niveau des hôpitaux publics et des pharmacies jusqu'au mois de mars prochain». Il a fait remarquer que l'état d'»alerte» décrété dans certains hôpitaux était «chose normale» car, a-t-il dit, il est du droit du citoyen qui se rend à l'hôpital de bénéficier d'un traitement et du vaccin». D'autre part, le ministre de la Santé a affirmé qu'«il n'y a aucune crainte s'agissant des supporters de l'équipe nationale de retour de la Guinée équatoriale grâce au dispositif de prévention mis en place au niveau de tous les aéroports et postes-frontières», annonçant que ses services organiseront prochainement dans la wilaya de Ghardaïa une rencontre de sensibilisation sur les maladies transmissibles. Ces maladies sont «dangereuses et coûtent matériellement c'est pourquoi une action préventive est nécessaire», a-t-il poursuivi. A une question sur les droits des victimes d'erreurs médicales, M. Boudiaf a annoncé l'installation d'un conseil d'éthique médicale d'ores et déjà opérationnel», ajoutant que «la justice protège ces victimes et des textes de lois seront promulgués à ce sujet».