IIs exigent le départ de ceux qui sont accusés de corruption. Ils veulent qu'ils partent. Ils occupent depuis lundi à l'aube les espaces de leur Fédération d'athlétisme à Nairobi avec des pancartes en main et des slogans. Ils s'y sont barricadés avant que les premiers officiels n'arrivent au travail. «Nous ne quitterons les lieux qu'après la prise en compte de nos demandes», a fait savoir le secrétaire de l'association des athlètes. «Nous exigeons un examen approfondi des allégations de dopage.» Cette situation est en train de faire pourrir l'avenir des athlètes. Pour eux, tout le monde est complice, «la corruption est active dans cette fédération. Les officiels n'ont pas pris au sérieux le problème de dopage», a affirmé aux journalistes, Julius Ndegwa, secrétaire de l'Association des athlètes professionnels du Kenya, à l'origine de cette action de protestation. «Nous demandons le renvoi immédiat des officiels et que des actions soient engagées contre eux», a-t-il ajouté. Pour Julius Ndegwa, il est urgent de passer à l'acte de débarrasser ce sport de ce phénomène qui porte atteinte à la crédibilité des athlètes. Pas question de salir l'image et de douter de la capacité des athlètes kenyans à réaliser les meilleurs chronos lors des compétitions internationales d'athlétisme. C'est un peu ce message chargé de colère que les concernés crient à la face de la Fédération internationale d'athlétisme et du monde sportif. Pour de nombreux sportifs, la situation devient inquiétante, ils s'interrogent sur le regard que porteront demain sur eux, ceux qui sont chargés de l'organisation de ces événements sportifs. Julius Ndegwa explique «vouloir résoudre des problèmes de longue date comme la corruption, le dopage et autres». Selon lui, les athlètes se sont sentis «humiliés» et les rapports de dopage n'ont pas été examinés correctement par la fédération. Pour l'heure, la fédération n'a pas réagi officiellement à cette action. Un article paru dans le journal britannique Sunday Times révélait selon quelques médias que «le vice-président de la fédération, David Okeyo, faisait partie des trois Kényans accusés d'avoir détourné 700 000 dollars (650 000 euros) d'un contrat de partenariat entre la Fédération kényane et Nike. Selon l'article du Sunday Times, Okeyo ainsi que le président de la fédération Isaiah Kiplagat et son ancien trésorier Joseph Kinyua ont été entendus par la police à ce sujet». Cette information a été vite démentie par Okeyo, qui est aussi membre du conseil de la Fédération internationale (IAAF), mais l'IAAF a saisi sa commission d'éthique pour qu'elle examine son cas. Enfin selon les médias, «le Kenya est également ébranlé par une série de scandales de dopage. Depuis 2012, une trentaine d'athlètes kényans ont été suspendus et cinq ont été bannis après avoir été contrôlés positifs».