Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectue, aujourd'hui, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Aïn Defla. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du programme du président de la République, «permettra au Premier ministre de s'enquérir de l'état d'avancement du programme de développement de cette wilaya et de procéder à l'inauguration et à l'inspection de divers projets à caractère socio-économique», a précisé un communiqué des services du Premier ministère. Abdelmalek Sellal procédera, au cours de cette visite, à l'inspection de deux fermes pilotes de 530 ha chacune appartenant à des investisseurs privés dans les communes de Bir Ould Khelifa et d'Arrib. Il inaugurera et baptisera, également, un nouveau lycée de 800 places pédagogiques Nouri-Embarek, dans la localité de Bordj Emir-Khaled. Dans la commune d'El-Attaf, M. Sellal procédera à la pose de la première d'un dock-silo métallique céréalier d'une capacité de stockage de 200 000 tonnes. Il inaugurera, aussi, la station de traitement de l'eau de Rouina à partir du barrage de Ouled Mellouk et posera la première pierre de la 4e rocade autoroutière reliant Khemis Miliana (Ain Defla) à Berrouaguia (Médéa) sur une distance de 67 km. Enfin, le Premier ministre inspectera un projet de réalisation de 950 logements de type publics locatifs (LPL) dans la commune de Khemis Miliana. Au cours de cette réunion, Abdelmalek Sellal, qui sera accompagné d'une délégation ministérielle, assistera par ailleurs à la célébration du 41e anniversaire de la création de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), selon la même source. Le Premier ministre avait déjà annoncé, à Blida, qu'il se réunira le 26 novembre, donc aujourd'hui, avec les agriculteurs afin de «débattre de la situation du secteur agricole et des problèmes auxquels ils sont confrontés». Selon le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, cette rencontre entre son organisation et le Premier ministre «portera sur l'ensemble des préoccupations des exploitants agricoles algériens, notamment la question du foncier agricole». Aïn Defla, qui occupe la deuxième place à l'échelle nationale en matière de production agricole, est confrontée au problème de manque de main-d'œuvre, ce qui pourrait, à moyen et long termes, influer négativement sur la marche du secteur, estiment des professionnels. Sur un total de 851 100 habitants que compte la wilaya, 86 000 personnes, soit un peu plus de 10% de la population, travaillent dans l'agriculture mais malgré cela, le problème du manque de main-d'œuvre agricole continue à se poser avec acuité, tant les besoins exprimés demeurent loin d'être satisfaits en la matière. Si les anciens agriculteurs ne peuvent plus assurer leur mission convenablement, en raison du poids des années de labeur et leur âge avancé, les jeunes de la wilaya affichent une désaffection quasi totale vis-à-vis de cette activité jugée pénible, ce qui explique, en grande partie, le déficit en matière de main d'oeuvre, a-t-on relevé. Pour le président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) de la wilaya d'Aïn Defla, Khaled Bendjeda, le problème du manque de main-d'œuvre agricole est notamment perceptible pendant l'opération de récolte de la pomme de terre. «Même avec 2 000 DA par jour et une durée de travail n'excédant pas 4 heures (de 7h à 11h), les jeunes refusent d'arracher la pomme de terre, prétextant des dures conditions de travail», déplore-t-il.