Deux Serbes enlevés en novembre dernier en Libye ont péri dans une frappe aérienne américaine vendredi contre un camp d'entraînement du groupe Etat islamique, a annoncé samedi Belgrade, une information que les Etats-Unis n'ont pas confirmée. Ce raid en territoire libyen effectué par des avions de combat a fait une cinquantaine de morts, avait annoncé Washington, une opération que le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a qualifiée de "violation flagrante de la souveraineté de l'Etat libyen". A Belgrade, le Premier ministre Aleksandar Vucic a déclaré que deux ressortissants serbes, Sladjana Stankovic et Jovica Stepic, fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, avaient été "tués dans des explosions, nous parlons évidemment des frappes américaines". "Il s'agit de la première crise d'otages majeure à laquelle nous faisons face. Nos citoyens auraient été libérés s'il n'avaient pas péri", pendant le raid, a poursuivi M. Vucic. "Nos forces ont observé ce camp d'entraînement pendant des semaines avant l'opération et au moment des frappes, rien n'indiquait la présence de civils", a toutefois affirmé de son côté le porte-parole du Pentagone, Peter Cook. "A cette heure, nous n'avons aucune information indiquant que leur mort a été provoquée par les frappes de l'armée de l'air américaine", a-t-il ajouté. M. Vucic a déclaré que les corps de Sladjana Stankovic, chargée des communications à l'ambassade de Serbie en Libye, et de son chauffeur, Jovica Stepic, seraient rapatriés lundi. Les deux fonctionnaires avaient été enlevés le 8 novembre dans la ville côtière de Sabratha, considérée comme un point de regroupement des militants radicaux islamistes qui y ont mis en place un camp d'entraînement de jihadistes, à environ 70 km à l'ouest de la capitale, Tripoli.