Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a souligné le rôle et la place qu'occupe son secteur dans le système éducatif national. Il a fait savoir que plus de 420 000 postes pédagogiques pour la rentrée professionnelle 2016-2017 sont offerts pour la préparation des jeunes à des métiers bien précis en adéquation avec les besoins de l'économie nationale. Sur ce chiffre, près de 18 000 concernent les établissements privés de formation professionnelle au nombre de 550. Le ministre a fait remarquer que c'est un réseau national d'ingénierie pédagogique qui définit les spécialités et les programmes en fonction des besoins des utilisateurs. L'offre englobe, dans un éventail de 440 spécialités, 296 000 postes de formation diplômante et 128 000 postes de formation qualifiante, alors que la formation par apprentissage représente 52% par rapport à la formation diplômante et 37% par rapport à l'offre globale et la formation résidentielle et la formation à distance représentent respectivement 26% et 2% par rapport à l'offre globale. Il fait observer que chaque année 4 à 5 spécialités nouvelles sont ajoutées. Des moyens supplémentaires sont également prévus notamment la mise en fonctionnement de 15 établissements et de 66 équipements technico-pédagogiques, la mise en activité de 1 393 formateurs recrutés et ayant terminé leur formation pédagogique, la programmation de 134 équipements technico-pédagogiques à réceptionner à partir de décembre 2016, l'entame de la procédure d'acquisition de 200 équipements destinés aux nouvelles spécialités et la généralisation de l'utilisation des TIC. Il a évoqué l'ouverture d'une nouvelle académie Cisco au niveau du centre d'excellence de Bou Ismaïl (wilaya de Tipasa), et il est également prévu la poursuite de la prise en charge des besoins en formation exprimés dans le cadre de la mise en œuvre des conventions en particulier la convention-cadre conclue avec le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche au sujet des centres d'excellence dans les wilayas de Biskra, Bouira, Khenchla, Oran, El Oued, Mascara et Aïn Defla. M. Mebarki a fait observer que toutes les études ont montré que les sortants de la formation et l'enseignement professionnels sont recrutés dans des délais records, soulignant que les objectifs du gouvernement visent à amener les jeunes à créer leur propre entreprise, grâce à des formations spécifiques et des mesures d'accompagnement à travers des dispositifs de soutien à la création d'entreprises. Ainsi, selon l'Anem, 80% des diplômés sont insérés dans le monde du travail au bout de six mois. Pour l'Ansej, 60% des porteurs de projets sont des diplômés de la formation professionnelle. C'est dans ce cadre qu'il a indiqué que le gouvernement a introduit plusieurs actions, dont l'élargissement de la nomenclature à des spécialités nouvelles et insuffisamment développées jusque-là, comme l'utilisation des énergies renouvelables, l'environnement et le traitement des déchets, la téléphonie et l'automatisme. Mohamed Mebarki souhaite qu'il y ait une plus grande articulation entre le système de l'éducation nationale et le secteur de la formation professionnelle pour éviter que les jeunes victimes de la déperdition scolaire restent sans qualification ni diplômes. Il a évoqué à ce sujet le projet de bac professionnel qui est encore à l'état de la réflexion.