Les citoyens de la ville de Chabet El Ameur ainsi que des villages avoisinants de cette municipalité ont manifesté en fermant la route et le siège communal pour dénoncer le manque de commodités (eau, routes, éclairage public, transport... ) suite aux affaissements et boursouflures ajoutés aux innombrables crevasses qui sont le lot quotidien des usagers qui se rendent vers cette localité. Les nids-de- poule parfois très profonds vous obligent à chercher comme on se plaît à le répeter ici «un chemin dans le chemin». Comme si cela ne suffisait pas, les dernières pluies ont drainé des tonnes de gravats et de terre qui se sont amoncelés sur les routes. D'ailleurs sur ce point, la négligence, le laisser-aller et la non-observance des règles de sécurité, devenus routiniers dans les chantiers de la wilaya de Boumerdès, ont, cette fois-ci, emporté une vie humaine qui n'a rien à voir avec le chantier étant donné qu'un père de famille de trois filles a trouvé la mort en tombant dans un avaloir, en cours de réalisation, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, à Chabet El Ameur relevant de la wilaya de Boumerdès. A qui la faute ? Aux élus locaux ou au président de l'APC ou également à l'entreprise chargée dudit projet : un homme vient de tomber dans une crevasse creusée pour poser les buses d'un réseau d'assainissement au centre-ville de Chabet El Ameur. De nuit, la victime qui venait de terminer son travail et s'apprêtait à rejoindre son domicile et en cours de route , en l'absence d'éclairage public, elle n'a rien vu et aucun obstacle sécuritaire ne le protégeait contre la chute, il est tombé dans le dit avaloir et des ronds à béton lui ont transpercé la poitrine. Il n'a été découvert que le lendemain matin, sans vie. Cette mort a profondément indigné les citoyens de la localité de Chabet El Ameur qui ont déclenché spontanément une journée de protestation puis reconduite à une grève générale plus importante pour dénoncer le laisser aller et l'irresponsabilité qui prévalent dans cette commune. Et dire que Chabet El ameur est une commune rurale sans ressources, appauvrie par l'oubli par l'oubli des instances supérieures de l'administration et la mauvaise gestion locale. Aux difficultés de circuler, s'ajoute l'exiguïté de la chaussée qui met en danger les automobilistes sur cette route vu le nombre de véhicules qui y transitent à longueur de journée, elle est, en effet, le passage obligé vers Tizi-Gheniff, Draâ El Mizan, Boghni, Mechtras et aussi Ouadhias et pour cela des citoyens ont fermé la route à plusieurs endroits avec des blocs de pierre, des troncs d'arbres et autres objets, ils ont laissé libre cours à leur colère. Pour eux, il y a eu mort d'homme à cause de l'irresponsabilité de certains responsables locaux et c'est pour cela qu'ils ont décidé de manifester leur raz-le-bol en fermant les routes plus spécialement celle de Chabet El Ameur-Isser dans le seul but d'attirer l'attention des autorités locales, wilayales et gouvernementales. «Nous demandons que le wali vienne ici et voie ce qui se passe dans la commune, nous voulons discuter avec lui et lui dire les quatre vérités car ni le maire, ni les élus, ni le chef de daïra n'ont réagi après cette tragédie. Personne n'est venu mettre le point sur les i à ces irresponsables qui ne cherchent que leurs intérêts, c'est grave et même trop grave ce qui se passe à Chabet El Ameur. Le désordre règne depuis plusieurs années, les commodités nécessaires n'y sont plus assurées, manque de gestion, Etat absent. Si aucune solution n'est envisagée cet imbroglio risque de s'éterniser et les habitants de Chabet El Ameur sont sous le choc après la mort de ce père de famille. La gendarmerie a essayé de calmer les esprits, attendons la suite de cet événement.