Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a expliqué, hier à Djelfa, que dans la conjoncture économique induite par la chute drastique des prix du pétrole, le gouvernement n'a de problème qu'«avec les personnes qui crient au désespoir et aux rumeurs et tentent de troubler la confiance du citoyen en son pays.» Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a entamé, hier, une visite de travail dans la wilaya de Djelfa, dans le cadre de la mise en oeuvre et du suivi du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Accompagné d'une importante délégation ministérielle, le Premier ministre s'est rendu dans la ville d'Ain Ouessara, à une centaine de km, au nord du chef- lieu de wilaya, où il a procédé, à l'inauguration d'un abattoir moderne, au niveau d'une exploitation agricole, relevant du groupe Khither Abdelkader. En inspectant les différentes chaînes de production et de traitement de cet abattoir, le Premier ministre a particulièrement insisté «sur l'impératif pour cette structure de couvrir les besoins du marché national, et, pourquoi pas, envisager à l'avenir, l'idée d'exportation de sa production» , a-t-il déclaré. Il a également souligné l'importance du respect des normes de qualité et de conservation, appelant les responsables en charge, en vue de le gérer selon des critères modernes, en coordination avec l'université, qui pourra le fournir en compétences qualifiées. Sellal, qui s'est engagé à assurer un accompagnement à cet investissement privé, s'est, en outre, enquis de la disponibilité de ce produit (viandes blanches) sur le marché algérien, notamment durant le mois sacré du Ramadhan, où la demande est accrue en la matière. Le projet, inscrit au titre des investissements privés dans la wilaya, est doté d'une capacité d'abattage de 2.000 dindes et 6.000 poulets, à l'heure, dans un total respect des normes d'hygiène en vigueur. Outre sa contribution certaine dans l'approvisionnement du marché national en viandes blanches de haute qualité, ce projet d'abattoir, dont les travaux de génie civil sont achevés à 99 %, va générer près de 500 emplois. La mise en service de ce projet, concrétisé en un temps record, devrait, aussi, participer à l'organisation de la chaîne de distribution de ce produit. Dans le cadre d'une rencontre avec la société civile en marge de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Djelfa, le Chef du gouvernement a assuré que l'Etat tient le coup malgré la situation financière délicate. A cela, il a ajouté, que ce n'est pas un frein «à notre développement et la garantie totale d'une justice sociale. Notre ennemi dans cette guerre n'est pas les prix du pétrole mais le désespoir.» Cependant, il a rappelé que «malgré la situation économique délicate, nous continuons dans nos efforts de garantir un développement social, en assurant les programmes du développement local dans tous les secteurs.» Sur sa lancée, Abdelmalek Sellal a souligné que le gouvernement «s'appuiera dans la modernisation de l'administration sur l'utilisation des programmes de gestion électronique et la numérisation des dossiers nationaux des services administratifs, de l'habitat, de la justice, permis de conduire, carte grise, et autres». Evoquant les prochaines élections législatives du 4 mai prochain, Abdelmalek Sellal a expliqué que «c'est le droit et le droit de chacun ; celui qui ne veut pas voter est libre, mais cela ne lui permet pas d'influencer les Algériens et les jeter dans le trou du désespoir.» Dans ce sens, il a souligné que «les prochaines législatives sont une étape importante dans la construction des institutions de l'Etat après la révision de la Constitution. C'est, également, une étape où le peuple choisira ses représentants.»