A quatre jours seulement avant la tenue des législatives, le Président de la République, Abdelaziz Boureflika, en appelle au sens civique des Algériens, qui, en allant voter auront contribué à remettre l'économie sur rail. «L'élection législative de cette année revêt une importance accrue du fait qu'elle se situe non seulement dans le sillage d'une profonde révision constitutionnelle survenue l'année dernière, mais aussi dans une conjoncture financière lourde de défis pour notre pays», souligne le chef de l'Etat, dans un message au peuple algérien, lu en son nom par la ministre de la Poste et des Technologies de l'Information, Imane Houda Feraoun lors d'une rencontre de sensibilisation de la société civile, samedi, à Alger. Relevant le rôle de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) qui devra légiférer pour la finalisation de diverses réformes destinées à la diversification économique, le Président de la République estime que le prochaine mandature aura la mission de «finaliser diverses réformes destinées à promouvoir une économie davantage diversifiée ». «De sorte à réduire la dépendance du développement du pays et du bien-être de la population envers le marché mondial des hydrocarbures», a souligné M. Bouteflika. Pour le Président de la République, dont le texte est repris par l'APS, «c'est la crise financière induite par la baisse des cours pétroliers qui exige une relance solide et multidimensionnelle». « Et ce, pour remettre sur rail le processus de construction de l`économie nationale tout en libérant l'économie de l`hégémonie des hydrocarbures par la diversification des capacités industrielles, agricoles, touristiques et minières du pays». Pour diversifier l'économie nationale, le gouvernement a déjà engagé de nombreuses réformes adossées à plusieurs nouvelles lois qui seront suivies par d'autres, à travers des lois spécifiques et les lois de finances, pour accompagner le «Nouveau modèle de croissance économique» adopté par le gouvernement en 2016. Ce modèle de croissance, qui s'étalera jusqu'à 2030, sera exécuté en trois phases avec pour objectif d'atteindre une croissance soutenue du PIB hors hydrocarbures de 6,5% par an entre 2020 et 2030. Ainsi, la première phase (2016-2019) est consacrée au décollage de cette nouvelle politique de croissance, tandis que la deuxième phase (2020-2025), dite de transition, permettra la réalisation du potentiel de rattrapage de l'économie, qui sera suivie de la phase de stabilisation ou de convergence (2026-2030), à la fin de laquelle l'économie nationale épuisera son potentiel de rattrapage et les différentes variables de l'économie convergeront vers leur valeur d'équilibre. Il est ainsi constaté que la prochaine législature coïncidera avec une partie de chacune des deux premières phases de ce modèle de croissance économique. Pour concrétiser cette nouvelle vision, ce nouveau modèle économique prévoit six axes stratégiques qui portent notamment sur la stimulation de la création d'entreprises en Algérie, la mise en place d'une politique industrielle ainsi que le financement de l'investissement à travers la mise en place d'un véritable système national d'investissements dans les équipements publics et la reprise de la réforme du système bancaire et le développement d'un marché des capitaux. Quant au dernier axe, il porte sur la gouvernance du nouveau modèle de croissance, dans le sens où la nouvelle vision économique doit aussi être accompagnée par une administration économique efficace. Afin de soutenir cette dynamique de transformation de l'économie visée par le modèle de croissance, une nouvelle loi sur l'investissement a déjà été adoptée par le parlement afin de garantir un cadre réglementaire stable, transparent et cohérent aux investisseurs et promouvoir les investissements directs étrangers (IDE). La loi relative à la petite et moyenne entreprise (PME) a subi, elle aussi, de larges modifications pour mieux appuyer et soutenir cette catégorie d'entreprises et développer une plateforme de sous-traitance.