Voulant dans son rapport annuel plus d'efficacité au plan économique, grâce à une stratégie claire, démocratique et transparente, la CNCPPDH, voudrait que l'Algérie réplique aux enjeux de la mondialisation. Pour ce est de la situation souvent controversée concernant les droits de l'homme, le document de la CNCPPDH évoque aussi l'évaluation qu'établissent les organisations internationales (ONG) sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, estimant que «le contenu de ces évaluations reflète souvent une certaine vision qui n'est pas forcément consensuelle, ou partagée par l'ensemble des parties». La Commission estime qu' «il est mieux indiqué d'adopter, dans toute opération d'évaluation, une approche plus équilibrée entre les deux générations des droits de l'homme». Dans son rapport, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des Droits de l'Homme (CNCPPDH), a plaidé, dans son rapport annuel de 2016, pour la mise en place d'une stratégie «claire» basée sur une économie du savoir, et sur le travail ainsi que sur la diversification des ressources, afin de faire face à la baisse des prix des hydrocarbures. La CNCPPDH, remplacée depuis mars dernier par le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), suggère, pour faire face à crise des prix de pétrole et de gaz sur le marché international, la mise en place d'«une stratégie claire basée sur une économie du savoir, sur le travail, sur des ressources autres que celles engrangées des hydrocarbures (...)», mettant aussi en évidence «la conciliation d'une efficacité économique avec une réelle et profonde justice sociale». C'est ainsi que la Commission a plaidé, également, pour un «débat démocratique» pour plus de transparence afin d'éviter le manque de visibilité et de cohérence dans la gouvernance et la politique socio-économique sur la trajectoire 2020-2030 du développement hors hydrocarbures de l'Algérie. Elle défend aussi «une lutte énergique et surtout effective contre la corruption, «loin des règlements de compte sources inutiles de tensions», lit-on dans ce document. Pour la CNCPPDH, l'adaptation de l'Algérie aux enjeux de la mondialisation «est inséparable d'un Etat de droit, de la démocratie en tenant compte de l'économie de marché concurrentielle humanisée, loin de tout monopole et du respect des droits de l'Homme». S'agissant du secteur de l'Education nationale, le rapport de la CNCPPDH note que nonobstant les efforts substantiels consentis par les pouvoirs publics et les évolutions positives enregistrées par le secteur, la tutelle relève cependant la présence d' «un certain nombre d'incohérences et d'insuffisances adossées à des difficultés répertoriées lors de l'évaluation du système éducatif national». Le rapport cite, parmi ces incohérences et insuffisances, le problème de la surcharge des classes dans certaines wilayas, estimant que «ce phénomène est lié, de l'avis de la tutelle, à l'ouverture de nouvelles zones d'habitations urbaines engendrant un déplacement massif de population, au retard dans la réalisation des projets...». La CNCPPDH estime que deux éléments devraient être pris en considération avant de s'engager dans une quelconque réforme : inscrire le fonctionnement du système éducatif dans un système économique et social devant pouvoir répondre aux exigences du développement et introduire les conditions de l'assurance qualité dans l'enseignement à tous les niveaux. Traitant le droit à la santé, la Commission note que le secteur de la santé en Algérie connait depuis plusieurs années «une crise qui est à la fois économique et organisationnelle», relevant que «si des progrès significatifs sont bien enregistrés ici et là, les résultats ne sont pas homogènes entre les établissements et la dynamique des actions d'amélioration évolue encore, trop souvent, selon le rythme des sollicitations externes».