Les habitants de la localité de Bordj-Ménaiel ne savent plus à quel saint se vouer. Ils n'arrivent plus à fermer l'œil à cause des bruits assourdissants provenant des pétards. Oh, quels pétards, on dirait des balles sortant d'un kalachnikov accompagnés des bruits des bécanes avec l'attitude prémeditée de leurs propriétaires qui éprouvent du plaisir à enlever les pots d'échappement ou plutôt à en placer des bruyants, expliquent les connaisseurs. Ce ne sont plus des fêtes de mariage, mais de la folie démesurée en conduisant leurs motos, les slaloms des voitures avec des jeunes filles et des jeunes garçons assis sur les bords des portières entrouvertes, certains allongés sur les capots bravant le danger. Si cette situation persiste, les responsables doivent saisir les services de sécurité pour prendre les mesures nécessaires, rouspétent plusieurs habitants, outrés par la pollution sonore qui porte préjudice notamment aux personnes malades et aux enfants. On ne respecte plus autrui par ces tracasseries au quotidien des tbabla, du disc-jokey, des klaxons insupportables des voitures lors des cortèges nuptiaux, néanmoins négligeant le port de casque et circulant dans tous les sens. Certains conducteurs de moto n'accordent aucun respect au code de la route, une attitude qui n'est pas sans risque pour eux-mêmes, pour les autres usagers de la route, les piétons notamment. Cette conduite hors la loi est d'ailleurs à l'origine de plusieurs accidents et querelles. Ils vous doublent que ce soit à gauche ou à droite mais le comble dans tout cela, c'est lors des embouteillages, ils trouvent du plaisir à s'engager et en se faufilant entre les véhicules roulant dans les deux sens, ces motards tournent complètement le dos à la réglementation. «Il faudrait prendre des mesures répressives à leur encontre», font remarquer des automobilistes, excédés. Les jeunes motards réfutent ces accusations estimant que le tapage est plutôt provoqué par les motos usées. Aussi, il est à noter que les cortèges nuptiaux ne respectent nullement les barrages de sécurité que ce soit service de police ou de Gendarmerie, ils passent devant eux sans rien se reprocher. Une fois arrivé devant un barrage, ils se croient tout permis, la question qui se pose est comment un véhicule en surcharge n'est pas remis à l'ordre, que des personnes allongées sur des capots ne fassent pas l'objet d'une contravention, que des chauffeurs ne daignent pas mettre la ceinture de sécurité pour motif : cortège ! C'est grave ce qui se passe dans notre belle Algérie, l'Etat est absent et ce n'est pas juste. Il faut appliquer la loi qui interdit les pétards.