«La hausse des prix des produits de consommation n'était aucunement liée à l'opération de tirage de billets de banque dans le cadre du financement non conventionnel, qui n'a d'ailleurs pas commencé», a informé, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, à Alger. En marge de la présentation du texte du projet de loi de Finances 2018 (PLF) devant le Conseil de la nation, le même responsable a expliqué que la hausse des prix des produits de consommation n'est aucunement liée à l'opération de tirage de billets de banque qui n'a d'ailleurs pas commencé, tout en précisant que cette dernière est le résultat peut être de dépassements de la part de certains commerçants», exhortant les services de contrôle à assumer leur rôle dans ce domaine. Concernant le volume du tirage de billets dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel, le ministre a avancé le montant de «570 milliards DA en 2017 et 1800 milliards DA en 2018». Lors de la présentation du PLF 2018 devant le Conseil de la nation, le ministre a indiqué que ce texte s'inscrivait dans le prolongement des efforts visant à promouvoir la croissance et à préserver les grands équilibres macroéconomiques, en application des orientations du président de la République. Le texte a été préparé dans «un contexte particulier» marqué sur le plan interne par «la persistance des pressions financières» et au plan externe par l'instabilité des marchés pétroliers, en dépit de l'accord d'Alger sur la baisse de la production du pétrole et sa reconduction jusqu'au mois de décembre 2018. Expliquant la situation économique interne, le ministre a précisé que la chute des cours du pétrole a impacté l'économie nationale en induisant une baisse des ressources financières et mis le Trésor public sous pression, par conséquent notre économie doit faire face à plusieurs défis dans un contexte marqué, à partir de février 2017, par la baisse de liquidité bancaire, l'épuisement de l'épargne publique et la récession des réserves de changes. M. Raouia a précisé que la conjoncture exige un niveau acceptable de croissance pour garantir une prise en charge adéquate de la demande sociale et la création de suffisamment d'opportunités de travail et assurer un service public. Les fondamentaux de l'économie nationale jusqu'à la fin août 2017 consistent en une hausse des prix du pétrole algérien avec une moyenne de 50,6 USD/baril, une amélioration relative des exportations des hydrocarbures à hauteur de 21,3 milliards de dollars et un léger recul des importations de marchandises entraînant un ralentissement du déficit de la balance commerciale passant de 11,4 milliards dollars à 7,1 milliards de dollars, fin août 2017, a poursuivi le ministre.