Sous le patronage du président du Forum des chefs des entreprise, le FCE, et en partenariat avec la CNAS, la DSP, le CHU, l'Inspection du travail, l'Institut de prévention des risques professionnels, hygiène, sécurité et environnement a organisé, samedi dernier, son premier colloque national sur la santé et la sécurité au travail. Un évènement tenu à la salle des conférences de l'hôtel du nord à l'occasion de la journée mondiale de la santé et la sécurité au travail sous le thème «La santé et la sécurité au travail en Algérie, problématique multidimensionnelle». Une rencontre qui a toute sa place dans le giron professionnelle actuel qui se veut d'abord une évaluation et un état des lieux, mais également un diagnostic de cette filière sensible qu'est la santé et la sécurité au travail. Un volet qui interpelle plus d'un, au regard de nombreuse entreprises, notamment celle du bâtiment pour ne citer que ce secteur en raison des manques criants qu'il accuse. Sinon beaucoup d'autres secteurs font également montre de ce déficit patent et demandent à subir des mises à niveau. Ce colloque est venu à point nommé pour mettre des points sur les «I» et dénoncer cet état de fait qui reste la problématique multidimensionnelle, telle que rapportée par M. Bektache, ingénieur en sécurité industrielle et consultant formateur, qui révèle que les textes sont très étoffés en termes de législation, mais les résultats en la matière sont loin d'être reluisants, ce qui se traduit par un nombre important d'accidents et de maladies de travail, une situation à améliorer, conclura t-il. M. Khima responsable à la CNAS pour cet intervenant toutes les parties y compris les salariés ont un rôle à y jouer, depuis l'identification des risques jusqu'à l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan d'action de prévention. Chacun à son niveau, dira-t-il, met en œuvre des mesures de prévention et veille à leur respect. Le Pr Bahmed, spécialisé dans la gestion des risques, évoquera, quant à elle, «l'impact du management stratégique des risques de qualité, santé-sécurité au travail et environnement sur les performances globales des entreprises algériennes», assimilant cet état de fait à la mutation de l'économie planifié à l'économie de marché dont les effets ne peuvent être identifiés encore moins mesurés à ce stade récent. M. Ouzane, ingénieur au niveau du groupe Sonatrach, parlera pour sa part du projet HSE au niveau de cette entreprise. Les premières préoccupations HSE, dira-t-il, remontent aux années 1970, un domaine d'abord organisé puis structuré pour intégrer ensuite les aspects environnementaux à partir de 1988. Le déploiement opérationnel d'un système de management HSE, utilisé comme un levier de performance du groupe, conclura-t-il, sont donc nécessaires est incontournables. Dr Boumendjel, spécialisée en médecine du travail, évoquera l'obligation de la convention du travail en vertu de la loi 88-07 du 26 janvier 1988 et plaide pour l'instauration d'un service de médecine de travail au niveau de tout organisme employeur et à un médecin d'exercer une mission à raison d'une heure par mois pour 10 travailleurs fortement exposés et 15 travailleurs moyennement exposés, horaires qui peuvent être augmentés précisera la doctoresse compte tenu des critères et de la nature de l'activité. M. Hemmadi, inspecteur du travail soulignera, «le rôle de l'inspecteur de travail dans la préservation de l'état de santé et sécurité des travailleurs». Il mettra en exergue la convention de Genève n° 81 de 1947 qui relate le rôle de l'inspecteur de travail qui doit assurer l'application des dispositions légales relatives aux conditions de travail et à la protection des travailleurs dans l'exercice de leurs fonctions. Le contrôle de l'application des lois et prescriptions concernant la sécurité, l'hygiène et le milieu du travail devra être assuré par un système d'inspection du travail approprié et suffisant, insistera-t-il, en sa communication de clôture. Un colloque qui a est allé en dents de scie de l'expérience du groupe Sonatrach qui en a fait un modèle de performance, à l'entreprise X qui continue d'utiliser des fûts en guise d'échafaudage. Un point a été établi en cette première rencontre, celles qui s'en suivront verront certainement la généralisation de conventions en matière de sécurité, hygiène et médecine de travail, nous le souhaitons en tout cas pour atteindre ces niveaux record d'entreprises performantes.