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La population à la recherche d'une oreille attentive
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 05 - 2018

Un groupe de jeunes intellectuels amoureux de leur ville se sont présentés au niveau de l'APC de Bordj-Ménaiel pour dénoncer la mal-vie, la situation chaotique à laquelle est confronté leur localité et pointer du doigt les élus locaux ainsi que le chef de daïra sur le cadre de vie dégradé de la population. La localité de Bordj-Menaiel, autrefois réputée comme un havre de paix, connaît aujourd'hui, des mouvements de protestation à travers lesquels les citoyens réclament des pouvoirs publics, la prise en charge de leurs doléances.
Des revendications qui se résument aux multiples carences, notamment en différentes commodités essentielles et infrastructures publiques à même de leur permettre de vivre dignement- la liste des manques en commodités est longue, selon les mêmes citoyens mais les plus urgentes d'entre elles restent la prise en charge des soins au niveau de l'hôpital et où les patients sont mal accueillis, cette enceinte structure sanitaire qui porte le nom du moudjahid colonel Ouamrane ne fait pas honneur à ce grand révolutionnaire qui a damné le pion à la soldatesque française. L'hôpital avec son grand «H» a été construit selon le plan de Constantine dans les années 1958, programme du général de Gaulle qui lors de son passage dans la wilaya de Aïin Témouchent avait dit «Algériens, je vous ai compris».
Le problème des soins au niveau des secteurs sanitaires, hôpital, EPH ou EPSP ne répondent nullement aux besoins de la population. L'hôpital manque de tout : radiologie, scanner, radioscopie, laboratoires d'analyses et autres, malgré l'existence d'un scanner, les malades, pas tous, sont orientés vers le privé. C'est grave ce qui se passe. Cette situation s'aggrave davantage et dire que le coût d'une visite d'un scanner équivaut à 1 500 000 DA. Aussi l'état environnemental à Bordj-Menaiel n'est pas reluisant, cette situation qui ne date pas d'aujourd'hui se fait dramatique de jour en jour. L'Anarchie s'empare de la ville.
Aussi, les citoyens évoquent la dégradation des réseaux routiers et l'absence de l'éclairage public et d'autres insuffisances non moins importantes, en plus de cette difficulté, les habitants déplorent le peu de projets accordés dans le cadre de l'aménagement urbain, une petite visite à travers les quartiers et cités de cette localité pourrait informer de l'état peu reluisant ou ils pataugent. L'accès aux quartiers reste impraticable eu égard à l'absence d'inscription d'opérations de réhabilitations par les responsables locaux, soutiennent les Ménailis, ils dénoncent ainsi l'absence des pouvoirs publics et leur incapacité à assumer leur responsabilité.
La preuve, plus de onze projets sont gelés tels que l'antenne administrative située au niveau du lotissement, la piscine semi-olympique à l'arrêt, le stade Complexe omnisports situé à Dra El Kahoua, l'aménagement urbain au niveau de Aïn Bouharrou cité la Commune, le projet de reconstruction des 60 logements HLM cité Oasis auquel le promoteur OPGI est à l'arrêt, le marché des fruits et légumes qui se trouve dans un état déplorable.Il donne l'aspect d'un lieu piqué de tous les côtés, l'intérieur n'est pas du tout à voir, les jardins publics qui autrefois étaient un lieu de détente et de plaisir sont devenus des coins infréquentables, il faut venir voir de ses propres yeux ce qui se passe à l'intérieur des jardins, ils sont devenus très sales et infréquentables, une vaste opération de nettoyage devra avoir lieu dans l'ensemble des rues, ruelles, jardins, places publiques et quartiers de la ville de Bordj-Ménaiel.
La localité des Coquelicots connue jadis pour ses artères larges, spacieuses et propres, souffre ces derrières années d'une urbanisation anarchique et de la prolifération des marchés informels ou les règles d'hygiène sont foulées au pied. Face à cette situation, certains jeunes commencent à réagir, mais le caractère résiduel de leurs initiatives a fait que l'action n'a pas eu l'effet escompté. L'activité commerciale est très mal organisé.
La ville de Bordj-Ménaiel est très connue par son marché de fruits et légumes, celui que l'on surnomme Souk El Djemaâ, le marché est devenu la destination des ménages de toutes les communes, mêmes les plus lointaines, on y vient en voiture, tous les jours de la semaine pour faire son marché. On vient même des wilayas limitrophes tels que Tizi-Ouzou, Bouira, Alger et Boumerdès. Le Souk el Djemaa posséde une longue histoire et les élus locaux doivent se pencher sur son cas pour entreprendre des travaux de réfection, d'amélioration et lui faire des commodités dignes de son rang.
Les habitants du centre-ville de Bordj-Ménaiel, de la cité Bastos, de la cité la foret, des Hlm Oasis, de la cité la plaine, des lotissements, de Bousbaa, de Dra El Kahoua, de tous les coins et recoins de Bordj-Menaiel sont très en colère. Ils dénoncent l'état déliquescent dans lequel est plongé le centre-ville depuis plusieurs années. Le gel du projet d'aménagement urbain par les services de la DUC et de l'APC a suscité la colère parmi la population locale qui réclame l'amélioration de son cadre de vie.
Les derrières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ont d'ailleurs, dévoilé les tares de la gestion des autorités locales précédentes- Toutes les routes étaient inondées et submergées par les eaux. Les trottoirs n'ont pas été épargnée par la furie des eaux de pluie. Les avaloirs étaient bouchés et la circulation routière perturbée au niveau de l'usine Socothyd ainsi qu'à l'entrée de la ville.
Le quartier Bastos était totalement submergé par les eaux de pluie, contraignant les habitants à rester longtemps dans leurs maisons. Au quartier Tahrir, faute d'aménagement, la circulation routière est quasiment perturbée, en sus de cela, les eaux de pluie ont pénétré à l'intérieur de plusieurs cages d'escalier. L'éclairage public est quasiment absent dans tous les quartiers de la ville, notamment à Tahrir ou au niveau de la route menant au village agricole Omar «on circule rarement durant la nuit» aussi la commune fait face à un sérieux problème d'ordures ménagères.
Des décharges sauvages poussent comme des champignons dans plusieurs quartiers de la ville. Les citoyens réclament l'amélioration de leur cadre de vie. En l'absence de sécurité, la recrudescence du phénomène de l'insécurité est devenu un facteur préoccupant, il a atteint un niveau inquiétant. La population locale dénonce cet état de fait et interpelle les autorités sur la gravité de la situation qui prévaut dans la localité, ils se passent de drôles de choses, rixes nocturnes, tapages nocturnes, attroupements qui dérangent la quiétudes de la population, absence des services de sécurité dans les coins stratégiques à savoir les ronds points, les carrefours, les écoliers, les jeunes ne connaissent pas ce que policier veut dire : la commune est totalement abandonnée sur le plan sécuritaire : A la question posée.
On avance le manque d'effectifs policiers : il faut savoir que le chef lieu de daïra mérite une autre grande structure de Sureté car celle qui existe est dépassée malgré le bon vouloir mais il faut l'avouer que devant cette situation si critique, il est urgent de trouver une solution. La population vit dans un total climat d'isolement et d'insécurité.


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