Les fruits et légumes sont sains et soumis au contrôle continu des services concernés, a déclaré, hier à Alger le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui qui a réagi aux accusations faites à son département suite à la propagation du choléra depuis le 7 août dernier, assurant que «la consommation de ces produits n'a aucun lien avec les cas du choléra enregistrés récemment dans certains wilayas du pays». «Je rassure les citoyens que les fruits et légumes produits en Algérie sont sains car les services concernés relevant du ministère de l'Agriculture en coordination avec ceux des ministères de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et du Commerce, veillent sans cesse au contrôle de leurs qualités», a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de la saison moisson-battage 2017/2018. «L'Algérie exporte régulièrement et constamment de grandes quantités de fruits et légumes vers les marchés étrangers connus pour leurs rigueurs et nous n'avons enregistré aucun problème, mais plutôt ces produits sont fortement demandés vu leur bonne qualité», a-t-il soutenu. Le ministère de l'Agriculture, rappelle-t-on, avait assuré dans un communiqué que «les eaux destinées à l'irrigation des fruits et légumes sont saines et ne peuvent en aucun cas être à l'origine de la propagation de l'épidémie du choléra». Par ailleurs, le directeur des services agricoles dans la wilaya de Médéa, Nadir Abrous, a déclaré hier, que plus d'une trentaine d'hectares de cultures maraîchères, suspectées d'être irriguées par des eaux usées a été détruite récemment à travers de plusieurs communes de la wilaya. Des opérations de destruction de parcelles de produits maraîchers, soupçonnés d'avoir été irrigués par des eaux usées et des rejets domestiques, ont été menées entre le 26 et le 28 août au niveau d'exploitations agricoles situées dans les communes d'El-Omaria, Souagui, Berrouaghia, Médéa et Sidi-Naâmane, a affirmé Nadir Abrous, lors d'une réunion consacrée à l'étude du dossier des maladies à transmission hydrique. L'opération la plus importante a été effectuée au niveau de la commune d'El-Omaria, à 40 km à l'est de Médéa, où pas moins de 25 hectares de courgettes irriguées par des eaux usées ont été détruits sur place et la saisie du matériel utilisé, a-t-il expliqué, ajoutant que les périmètres agricoles spécialisés dans les cultures maraîchères et cucurbitacées (pastèque et melon) sont soumises, depuis plusieurs jours, à un contrôle régulier.