Le journaliste Abderrahmane Bettache, décédé vendredi, a été inhumé samedi au cimetière de M'douha, dans la commune de Tizi-Ouzou, en présence d'une foule nombreuse de confrères, d'amis et de proches. Présent à l'enterrement, le ministre de la communication, Djamel Kaouane, a considéré que la presse algérienne vient de perdre en la personne de Abderrahmane Bettache une «valeur sûre», ajoutant que le défunt était «un homme pétri de valeurs morales et professionnelles» qui ont fait de lui un journaliste «émérite et reconnu de tous». Le secrétaire générale de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, également présent sur les lieux, a évoqué, pour sa part, une vieille relation de militantisme avec le défunt, qui remonterait aux années 1990, au plus fort de la crise sécuritaire qu'avait connue le pays. «Je dois témoigner qu'il avait rendu d'énormes service au pays et qu'il était un homme de métier plein d'aspirations et un ami des travailleurs», a-t-il souligné. Évoquant un «frère» et un «compagnon de route de plus de 22 ans», Kamel Amarni, journaliste au Soir d'Algérie et secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), a regretté la perte d'une personne qui lui laissera un «grand vide». «C'était quelqu'un qui avait le sens du contact, très sociable et estimé par tout le monde. Des qualités qui ont contribué à son parcours professionnel qui n'est pas à présenter», a-t-il poursuivi. Mohand Aziri, journaliste au quotidien El Watan, a témoigné, quant à lui, de «la disponibilité permanente» du défunt qui a consacré de son temps et de son expérience pour aider les jeunes générations de journalistes. Décédé vendredi suite à un malaise cardiaque, Abderrahmane Bettache, dit Youcef, (53 ans), marié et père de trois enfants, a exercé à Algérie Sport avant de rejoindre le quotidien L'Opinion, et depuis 1995, il exerçait au Soir d'Algérie. Il avait également animé une émission politique sur la chaîne TV privée Ennahar.