Encore une fois, après le coup d'éclat qu'ils ont enregistré avec l'interpellation de Ali Haddad le richissime homme d'affaires algérien alors qu'il tentait de fuir via la frontière de Oum Teboul dans la wilaya de Tarf, voilà que les mêmes douaniers en inscrivent deux autres à leur palmarès. Si sur le plan politique, ces deux affaires liées à une tentative de transfert illicite d'importantes sommes en devises vers un pays étranger ne sont pas de l'envergure de la première, elles sont, par contre, en mesure de rivaliser dans le jeu du trafic d'influence. Pour preuve, le cas de Adel Saïdani le fils de Amar Saïdani l'ancien SG du FLN installé depuis son éviction de ce poste dans la capitale française. Adel Saïdani qui n'est pas concerné par une interdiction de sortie du territoire national, a été, en effet, intercepté aux postes frontaliers de Oum Teboul dans la wilaya de Tarf. Il était en possession d'une importante somme en devises qu'il a essayées de transférer illicitement à l'étranger. Il s'agit, précisent des sources douanières, de l'équivalent d'une dizaine de milliards DA. Comme certainement à son habitude, le sieur Adel Saïdani a tenté de faire jouer l''influence de son papa ex-SG du FLN. C'était devant les douaniers qui l'avaient informé de la mesure de confiscation de l'importante somme en sa possession conformément à la réglementation. D'autant que ces devises n'étaient pas déclarées à l'entrée et à la sortie du territoire. Leur transport ne répondait pas aux normes internationales en matière de transfert de devises. Rappelons que toutes les activités de chef d'entreprise de Adel Saïdani étaient jalonnées de scandales. Tel que celui à l'origine du préjudice indéniable à l'Etat algérien que cet individu a commis au Trésor algérien, en refusant de payer plusieurs factures établies par la direction du port de Mostaganem. Pis encore, le fils de l'ancien secrétaire général du FLN a bénéficié d'une impunité qui a laissé pantois plus d'un en terme de préjudice financier commis au détriment de cette même entreprise de Mostaganem et donc au Trésor public. C'est dans les mêmes conditions et à ce poste frontalier de Oum Teboul dans la wilaya de Tarf, que le frère de Mahieddine Tahkout patron du groupe Cima Motors, a été interpellé par les douaniers. Lui aussi était en possession d'une importante somme en devises qu'il tentait de transférer via la Tunisie vers la France. Et pas besoin d'explications, officielles ou pas, pour comprendre que l'argent ainsi transféré ne passait pas par les circuits officiels, mais était destiné aux besoins personnels des dirigeants et cadres de gestion ayant fui l'Algérie. Ce qui peut très logiquement s'interpréter comme un trafic de devises. Mais cela est une histoire dans laquelle les responsables algériens n'ont pas osé entrer. Cette affaire renforce la mesure conservatoire prise contre les Tahkout dans le cadre de l'ouverture d'enquêtes préliminaires sur des faits de corruption et de transfert illicite de devises vers l'étranger. C'est dire qu'à l'Est du pays et grâce à ses douaniers de la direction régionale de Annaba, l'Algérie consolide chaque fois un peu plus l'étanchéité de ses frontières. Il faut dire que la vigilance des douaniers est de tous les instants. Quels que soient les milliards dans les valises ou en poches des personnes suspectes, les hommes en gris les détectent comme ils le font également en ce qui concerne les comportements des voyageurs particulièrement ceux à destination de la Tunisie, l'Espagne, l'Italie. et de la France Les voyageurs algériens doivent réfléchir à deux fois avant de vouloir franchir la ligne de démarcation entre les deux pays que sont l'Algérie et la Tunisie particulièrement en ces durs moments qu'ils vivent à tous les niveaux.