Remémorant chaque parole prononcée et chaque moment passé aux côtés du chef d'Etat-major, Ahmed Gaïd Salah, de son vivant, l'analyste politique, Ramdane Hamlat, rend hommage à l'homme et l'officier et le guide qui a «servi toute sa vie son pays et son peuple». «Fidèle à ses principes et loyal envers son peuple et son pays », témoigne l'invité de l'émission « Invité de la rédaction », de la radio nationale, chaîne III, qui n'a pas lésiné sur les mots pour louer « le charisme, la simplicité et l'engagement d'un vaillant combattant qui n'a jamais exprimé une intention ou ambition politique, ni présidentielle alors que l'opportunité se présentait à lui au début du mouvement populaire», Bien qu'il soit touché par sa disparition tragique qui emplit de tristesse l'Algérie et l'institution militaire qui a perdu un parrain, un homme d'honneur et de conviction qui a « réussi à former en quelques années une institution forte de ses hommes, de son savoir et de son équipement». Grâce à ce dévouement et investissement dans la formation et la modernisation de cette institution, le général de corps d'Armée a réussi à « barrer la route aux étrangers et à toutes personnes malintentionnées qui visaient la stabilité du pays ». «L'organisation des élections présidentielles et l'accompagnement du « Hirak » depuis son déclenchement à ce jour en est la preuve vivante de son entière dévotion pour son peuple et son pays ». « Ahmed Gaïd Salah a déjà accompli sa mission en 1962 et aujourd'hui, il s'est acquitté de son devoir et a géré la crise brillamment », souligne, l'expert Hamlat, qui a eu l'opportunité de travailler aux côtés du défunt qu'il regrette aujourd'hui et se confie sur un homme qui a tout investit pour « libérer le pays de la bande et de maintenir la stabilité politique au moment où les ennemis internes et externes du pays attendaient des failles et des dépassements pour intervenir et semer le chaos ». Une situation qui a été évitée grâce au bon sens du disparu qui a su au vu de son riche parcours gérer la crise et barrer la route à toute ingérence. Il était à pied d'œuvre et travaillait sans relâche ses derniers mois, et ce, au détriment de sa santé. « Il avait refusé de se reposer, alors que les médecins lui avaient recommandé de le faire, il y a moins de deux mois avant sa disparition tragique », précise-t-il, estimant que l'histoire se souviendra de lui et de ses accomplissement et exploits militaires et surtout de sa gestion des crises qu'a traversé le pays depuis 1962. La décoration de la médaille de « Sadr » du défunt par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune était emblématique pour un homme qui s'est imposé en vaillant héros et sauveteur du pays de la dérive. « Il avait toujours tenu un discours de respect des institutions de l'Etat, de la constitution, des lois de la République et du peuple algérien. Il avait participé activement aux côtés de ses frères à la libération de l'Algérie qu'il a servie pendant 64 ans, jusqu'au jour de sa disparition », confie, Ramdane Hamlat qui s'est étalé sur les exploits et les réalisations de Ahmed Gaïd Salah en faveur du développement de l'institution militaire afin de se positionner sur la scène mondiale. « Il a opéré beaucoup de réformes et a équipé l'armée des systèmes sophistiqués et modernes. Il était l'homme de la nation, pas uniquement de l'Armée Il avait développé l'institution militaire, il a établi un plan de développement de l'armée, modernisation de l'armée et créer des écoles supérieures qui se chargent de la formation de cadres de l'ANP, école de guerre, la modernisation, notamment, des forces navales dotées de systèmes d'armes sophistiquées qui peuvent répondre à toutes menaces. De même pour la défense aérienne du territoire, il avait refait toutes les installations radars et modernisé la flotte des avions militaires équipée de moyens hautement qualifiés », a-t-il expliqué. Il a invoqué au passage son engagement pour la nation, estimant que « les derniers mois témoignent de cette réalité et de ses réalisation au sein de l'Armée. Sans oublier l'implantation d'usines de production à travers le territoire national ainsi que l'ouverture et la promotion des écoles des cadets ouvertes dans plusieurs wilayas ». « Il avait toujours démontré, explicitement, ses intentions de répondre dans la légitimité aux revendications populaires du 22 février. Par crainte que la situation ne se dégénère, il avait pris des décisions politiques difficiles pour « sauver l'Algérie ».