Avant de rejoindre aujourd'hui sa dernière demeure au carré des Martyrs au cimetière d'El Alia, à Alger, un dernier hommage et recueil est rendu au Chef d'état major et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, décédé des suite d'une attaque cardiaque, lundi dernier, par des officiels et personnalités nationales et internationales au Palais du peuple. Trois jours de deuil ont été décrété suite à sa mort qui a empli et envahi de tristesse les Algériens qui ont présenté et exprimé leurs condoléances à la famille et proches du défunt par des messages pleins d'émotions et de tristesse. D'ailleurs dans plusieurs wilayas du pays, des citoyens ont ouvert et installé des tentes pour une veillée et un recueil à la mémoire du Général de corps d'armée. Ils ont tenu à lui rendre un dernier hommage et faire leurs adieux chacun à sa manière. Pendant trois jours, des jeunes, hommes et femmes ont pleuré la disparition subite d'Ahmed Gaïd Salah et ont tenté d'évacuer leurs chagrins par l'écriture de poèmes, de dessins et des saluts. De la capitale, Alger jusqu'à sa région natale Batna, les hommages se sont multipliés et afflué de partout. Des registres de condoléances ont été mis à la disposition des citoyens au niveau de différentes institutions et administrations publiques pour pouvoir rédiger leurs pensées et présenter leurs condoléances à la famille du défunt. Dans la matinée d'hier, les portes du Palais du peuple étaient ouvertes à tous ceux qui ont voulu se recueillir à la mémoire de Ahmed Gaïd Salah et même déposer des fleurs devant l'entrée en guise d'hommage. La mélancolie et les craintes d'un après Gaïd Salah se lisaient dans les yeux des citoyens qui ont versé de chaudes larmes sur le vaillant héros qui leur a permis de marcher et de s'exprimer sans aucune effusion. «Il laisse un souvenir d'un homme d'honneur qui a servi son pays et son peuple sans ménagement, c'est ce que retiennent les Algériens du service et de l'engagement de Gaïd Salah que l'histoire écrira en lettres d'or. Des adieux à la hauteur du riche parcours et de ses engagements auprès de la nation. Certains voient et croient, malgré le deuil, en la relève laissée derrière lui pour lui succéder et faire honneur à sa mémoire. Il a certes laissé sa place vacante et une institution orpheline, mais il a formé sa succession sur les principes de la République, qu'il a défendue bec et ongles, ces derniers mois et a tenté de rétablir la confiance et réduire la fracture entre l'Etat et le peuple.